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Tapie : Bayrou a raison

« C’est un scandale d’Etat ! Par quelque versant que l’on prenne le dénouement de « l’affaire Tapie » - judiciaire, financier ou politique -, il n’y a pas d’autres constats qui viennent à l’esprit pour le qualifier. Un scandale d’Etat, en vérité : d’abord parce que l’Etat a choisi une procédure absolument hors norme, celle du tribunal arbitral, contraire à toutes les règles républicaines pour clore ce dossier ; parce que du même coup, il va puiser dans les deniers publics pour offrir un cadeau beaucoup plus important qu’on ne le croit, sans doute de plus de 100 millions d’euros à Bernard Tapie. » Voilà ce qu’écrit Laurent MAUDUIT sur Mediapart.

Et Bayrou, comme le PS d’ailleurs, a raison de réclamer une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire. (voir OF du 18 et du 19 juillet).

Pendant ce temps-là, tout tranquillement, le président de la République affirme au Monde qu’il veut « dégager la pratique du pouvoir de l’esprit de clan, de secte et de »partisannerie"

Le dire, c’est bien, mais le faire, c’est mieux !

Publié le samedi 19 juillet 2008.

Messages

  • Oui, Bayrou a raison, et quelques autres avec lui

    Ils ont mis l’intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l’Etat

    Eva Joly. Juge d’instruction célèbre, a instruit la plupart des dossiers Tapie, de l’affaire du yacht Le Phocéa jusqu’au naufrage du groupe et l’affaire Adidas. C’est donc la magistrate qui connaît le mieux le dossier revenu, avec près de treize ans de recul, sur le devant de l’actualité.

    « Traditionnellement, la décision de la cour d’appel est conforme à l’arrêt de la Cour de cassation », dit-elle, avant d’ajouter : « Le fait d’avoir recours à la justice privée non transparente est tout à fait extravagant quand les deniers publics sont en jeu. »

    « Non, je pense qu’il n’y en a pas [de précédent]. On ne voit pas quelqu’un qui a gagné en cassation abandonner cet avantage et avoir recours à une procédure non transparente. On doit avoir beaucoup de respect pour l’argent public. Prendre le risque d’un arbitrage privé où il n’y a pas de contrôle, où ce n’est pas transparent, où les citoyens ne peuvent pas savoir, n’est pas une pratique démocratique ».

    Et elle ajoute : « Je pense que celui ou ceux qui ont donné l’instruction de faire ceci ont mis l’intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l’Etat ».

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