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Un département solidaire

Construire ensemble un projet départemental 1

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Construire ensemble un projet départemental, telle est l’ambition que s’est donnée le groupe de gauche. Militants, élus, membres de la société civile, ils étaient près d’une centaine à participer au premier forum départemental à Questembert le samedi 23 octobre, sur le thème de la solidarité.

Voir en ligne : Des forums ouverts pour préparer les élections cantonales

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Les élus questembertois étaient heureux d’accueillir le premier forum départemental (voir ici) organisé par le groupe de gauche du Conseil Général et la fédération PS du Morbihan.
La solidarité est donnée comme une valeur de gauche, contre l’individualisme qui domine la société d’aujourd’hui. Le slogan de l’Oréal (de Mme Bettencourt ?) « Parce que je le vaux bien » pourrait en être le résumé voir ici. Poussé au paroxysme, cela donne la formule de Margaret Thatcher « There is no such thing as society, » « il n’y a rien qui ressemble à une société, il n’y a que des individus. » En face de la réussite insolente des seigneurs de la finance, la montée du chômage, de la précarité et du temps partiel subi conduit à la dissolution du lien social.

Face à l’individualisme, il s’agit de refonder la solidarité comme projet collectif, plus généreux, fondé sur la coopération plus que sur la concurrence. Car, comme l’a rappelé Philippe Leroy, sociologue à l’IEP de Rennes, il n’est pas question de prôner un retour en arrière sur l’autonomie conquise au long des évolutions sociales et des luttes pour la liberté : peut-on renoncer par exemple à la contraception, à l’IVG,au droit de vote à 18 ans ? S’appuyant sur l’ouvrage d’Emile Durkheim, De la division du travail social, il invite à répondre à la question : « Comment se fait-il que, tout en devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? »

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Organisés en petits groupes, les participants ont exploré les multiples sens de ce mot solidarité, en référence aux valeurs de la gauche : égalité, fraternité, partage, échange, coopération. Mais au-delà des idées, comment passer à la pratique ?

En réponse concrète à cette question, Michèle Massiot, première vice-présidente du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, a présenté l’expérience menée pour la politique de l’enfance : promotion de l’accueil des enfants des femmes sans travail, aide à la formation des assistants maternels, appui aux collégiens pour l’orientation. L’exemple montre qu’il est possible de privilégier une politique de projet au lieu de se contenter de servir les aides et les subventions. Il ne suffit pas de dire qu’on refuse l’assistanat, encore faut-il que la politique sociale ne se réduise pas à un guichet ! Pour cela, il importe de mobiliser tous les acteurs de proximité, les communes et les communautés, les CCAS, les associations, dans une logique de coopération.

En effet, comme l’a rappelé André Gall, les entreprises, et plus globalement les sociétés qui privilégient la coopération, l’entraide, réussissent mieux, sont plus prospères, produisent plus de biens et de bien-être que celles qui sont fondées sur la concurrence acharnée.

Cependant, la coopération repose sur une logique de confiance qu’il est facile de perdre. Et dans notre société minée par la défiance, la coopération n’est pas une évidence. voir ici La société de défiance

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François Hervieux, maire de Malansac et conseiller général du canton de Rochefort-en-Terre, a précisé les compétences sociales du département et rappelé que les dépenses sociales sont le premier poste du budget départemental, du fait des compétences transférées par l’Etat : aide à l’enfance, aux handicapés, aide personnalisée à l’autonomie pour les personnes âgées, et bien sûr le RSA (ex RMI). A titre d’exemple, on verra ici comment l’Etat s’est défaussé sur les départements des charges liées à l’APA. « La réforme territoriale et la réforme fiscale laissent prévoir des jours difficiles pour les collectivités et singulièrement les départements, ce qui impose de poser la question du sens de l’action politique, comme cela a été fait au cours de cette journée », a noté Philippe Leroy qui a invité les participants à s’interroger sur l’évaluation des politiques publiques, pour définir les arbitrages : une évaluation pas seulement quantitative, mais également fondée sur le service rendu, apprécié par des « experts » sans doute, mais aussi par les élus et par les citoyens eux-mêmes. D’autant que l’Etat, dans sa tentative de recentralisation, va tenter de garder la maîtrise par les instruments financiers. Raison de plus pour territorialiser les politiques au plus près des acteurs de terrain.

En conclusion, Hervé Pellois, maire de St-Avé et conseiller général de Vannes-Ouest, a condensé l’esprit de cette journée :
« Au moment où, plus que jamais, l’action publique manque de vision, et de moyens financiers, il est primordial de repartir de ce qui fait la force de notre engagement auprès de nos concitoyens, nos valeurs. Nous devons être audacieux et mettre l’expérimentation au coeur de nos politiques. Il s’agit pour nous de rompre avec les habitudes de la majorité départementale actuelle et sa vision descendante du pouvoir. Un projet de territoire, cela ne s’impose pas, cela se construit pas à pas, étape par étape, et tous ensemble. »

Publié le lundi 1er novembre 2010, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Le prochain forum aura lieu à Pontivy le 20 novembre sur le thème du développement durable et solidaire. Inscription auprès de la fédération ps du Morbihan.

Le troisième forum se tiendra à Ploemeur le 11 décembre à la salle Océanis.

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