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Tout a été dit sur les retraites ?

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La manifestation du 7 septembre a montré l’inquiétude de toutes les générations face à la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer en force. S’appuyant sur une lecture biaisée de la démographie et l’allongement de l’espérance de vie, il repousse l’âge de départ à 62 ans et surtout, il renvoie à 67 ans le versement de la retraite à taux plein, une mesure qui va pénaliser principalement les femmes qui ont eu des carrières interrompues. Sans vouloir redire ou reprendre l’ensemble des thèmes en débat, je veux attirer votre attention sur l’inégalité des espérances de vie, et sur la double peine infligée à la jeunesse.

L’allongement de l’espérance de vie, de combien et pour qui ?

Toutes les statistiques le montrent : en moyenne, nous vieillissons plus, nous sommes de plus en plus de vieux, il y aura de plus en plus de centenaires. Des données incontestables, qui imposent sans doute que les responsables politiques observent de près comment répondre à ces défis. Mais l’insistance gouvernementale et médiatique sur cette seule question oblige à y apporter quelques précisions et corrections. Ainsi, l’Institut national de veille sanitaire (INVS) qui travaille sur les questions de santé observe dans une note de 2006 que l’espérance de vie n’est pas la même pour tous. Ne dites pas que 2006, c’est trop ancien : la situation ne s’est pas améliorée depuis en raison des « réformes » qui ont rendu plus difficiles l’accès des plus défavorisés aux soins. Les études présentées dressent toutes le même constat : « les plus instruits, les catégories de professions les plus qualifiées et les ménages les plus aisés bénéficient d’une espérance de vie plus longue et se trouvent en meilleure santé ». Ainsi l’espérance de vie n’est pas la même pour tous : 84 ans en moyenne pour les femmes et 77 pour les hommes, mais seulement 45 ans pour les SDF. Les études sur des pathologies particulières vont dans le même sens : les lombalgies (mal de dos) sont partout plus nombreuses chez les ouvriers, dans le Nord-Pas de Calais les taux de participation au dépistage du cancer du sein ou de l’utérus sont d’autant plus faibles que le statut socio-économique est bas, en Alsace le surpoids atteint 19,7% des enfants d’ouvriers contre 11,2% des enfants de cadres, etc...
source Vie publique

Vieillir en bonne santé

Les inégalités se confirment si on évalue l’espérance de vieillir sans handicap. Comme le constate l’Observatoire des Inégalités, s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE ; chez les hommes, l’écart d’espérance de vie sans incapacité entre cadres supérieurs et ouvriers est encore plus grand que l’écart d’espérance de vie. Ainsi, l’espérance de vie à 35 ans des cadres sans problèmes sensoriels et physiques est de 34 ans, contre 24 chez les ouvriers, soit un écart de 10 ans. En clair : non seulement les cadres vivent plus longtemps, mais aussi en meilleure santé.
L’observatoire des inégalités

Ces observations mériteraient d’être sérieusement prises en compte, ce qui n’est pas vraiment le cas quand on repousse l’ouverture de la retraite à 62 ans. Avec un brin de cruauté, on pourrait dire que les cotisations des salariés du bas de l’échelle vont surtout servir à payer les pensions des plus favorisés. On prête à Bismark, le chancelier prussien qui a créé le système de retraite, d’avoir fixé l’âge de la retraite de façon à n’avoir presque jamais à la verser.

L’injustice faite aux femmes

En repoussant l’âge de la pension à taux plein à 67 ans, le projet du gouvernement Sarkozy-Fillon s’attaque aux plus faibles, aux plus fragiles, ceux qui ont connu des carrières interrompues par le chômage, ou marquées par des temps partiels. Quelle sera la retraite pour ceux qui ont été payés par de multiples employeurs avec des chèques emploi-service, dont peut-être toutes les heures n’auront pas été déclarées ? On voit bien que dans la majorité des cas, ce sont des femmes : les études statistiques - encore elles - montrent qu’à peine 4 sur 10 parviennent à obtenir une carrière complète, avec une pension moyenne inférieure de 42 % à celle des hommes. Voilà ce qu’a déclaré François Bayrou au cours du débat : « Ce sont les pensions les plus faibles qui sont ciblées et, évidemment, ce sont les pensions des femmes qui sont majoritairement atteintes. Il y a une terrible injustice à faire payer une part de la réforme par ceux qui sont les plus faibles et qui ne peuvent pas se défendre. »

Double peine pour la jeunesse

Parmi les arguments souvent mis en avant, on lit que ce sont les jeunes qui seront pénalisés si on ne repousse pas l’âge de départ à la retraite. Oui, c’est à peu près vrai : qui peut dire ce que sera la retraite quand les jeunes de 25 ans pourront y prétendre ? Mais aujourd’hui, alors que le chômage frappe surtout les jeunes, que leur entrée dans la vie active est de plus en plus retardée, est-il raisonnable, est-il juste de repousser le départ des anciens à 62 ans ? D’autre part, puisqu’on parle de la jeunesse, qui a tant de peine à trouver du travail, notez que souvent ils ont des difficultés à se loger, et que souvent, ils louent à plusieurs des logements financés en partie par des avantages fiscaux (Robien, Scellier, etc), dont la location contribue à payer des rentes à des contribuables déjà bien dotés.

Une réforme injuste et inefficace

Oui il faut une réforme, il faut prendre en compte l’allongement de la durée de vie mais il faut le faire de manière juste. Déjà le passage de l’âge légal de départ de 60 à 62 ans est la mesure la plus injuste qui soit puisqu’elle pénalise les 3 millions de personnes qui ont commencé à travailler avant 19 ans. Et devinez à quelles catégories sociales ils peuvent appartenir. Vous aurez remarqué aussi que les revenus du capital ne sont pas concernés par la réforme. Et pourtant, comme le dit le Figaro, les affaires vont bien : Avec 33,1 milliards d’euros de résultat net part du groupe contre 14,7 milliards un an auparavant, les profits ont été multipliés par 2,25.
Pour plus de détails voyez ici

Quant à l’efficacité, et en particulier pour parler du financement pérenne du dispositif, je me contenterai de citer ce que disait l’économiste Patrick Artus - pas un militant de gauche, je vous assure - dans un entretien donné au Monde, le 16 mai, à propos des déficits publics (et donc des retraites) : Selon nos calculs, il faudrait qu’en deux ans la France réduise son déficit de 96 milliards d’euros. Le gouvernement assure que la croissance apportera 20 milliards d’euros, mais il se fonde sur une prévision optimiste de 2,5 %. S’il faut trouver 96 milliards de réduction de nos déficits structurels, ce sera compliqué. Cela représente deux siècles de bouclier fiscal ! On peut toujours, comme en Grèce, décider de ne plus payer les retraites ni les fonctionnaires. Ce n’est pas efficace. La seule façon de faire, c’est de procéder à une grande réforme fiscale, en alignant la taxation des revenus du capital sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d’euros, sans dégât économique puisque ces revenus sont épargnés.

Publié le lundi 13 septembre 2010, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Nous serons encore plus nombreux pour manifester le jeudi 23 septembre !

Messages

  • Un engagement de Sarkozy ???

    Dans un entretien à RTL en mai 2008, interrogé sur la proposition de Laurence Parisot (Medef) de relever l’âge légal à 63 ans et demi, le président de la République avait en effet répondu : « Elle a le droit de dire ça, j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela. »

    Un engagement non tenu, mais la liste est longue pour les promesses non tenues. Souvenez-vous :

    • travailler plus pour gagner plus...
    • la sécurité...
    • un Etat irréprochable (affaire Woerth-Bettencourt, et autres)

    Qui va continuer la liste ?

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  • La réforme des retraites, sale coup pour les plus faibles ;
    vous avez raison, et voyez les nouvelles de la journée

    • coup de massue pour les assurés sociaux , tout le monde, quoi voir dans les échos pas de problème, comme disait l’autre, il faut taxer les pauvres, parce que c’est les plus nombreux.
    • gros cadeau pour les riches des riches voir ici sur le post

    rouge de colère, rouge de honte,

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  • Merci d’avoir souligné l’injustice faite aux femmes

    oui, les femmes sont souvent à temps réduit, soit parce qu’elles supportent d’autres contraintes que celles du travail, de la famille, par exemple,
    . puisque les tâches sont inégalement partagées.

    deux chiffres : 30% des femmes occupent aujourd’hui un emploi à temps réduit. seulement 5% chez les hommes.

    Et je ne vous parle pas des « emplois domestiques » mal déclarés ou pas déclarés du tout. Quand la gardienne de mes enfants a demandé ses droits à la retraite, elle a constaté que bien des parents n’avaient jamais déclaré le travail. Cela s’est atténué avec les avantages fiscaux accordés à ceux qui emploient des services « domestiques »...

    Qui sont d’ailleurs les principaux bénéficiaires de ces avantages fiscaux ?

    Souvent, « profession féminisée » rime avec « profession discriminée et mal payée. »

    Une majorité de femmes, surtout en situation précaire, n’arriveront jamais à 67 ans. Elles seront licenciées avant, avec une pension de retraite misérable. Voilà la réalité.

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    • Vous avez raison, madame, les femmes sont les victimes de la réforme des retraites, encore plus que tous les autres, surtout s’ils appartiennent aux classes populaires.

      Et pendatt ce temps-là les perroquets du perron de l’elysée et et de l’ump explique que non, les français commencent à comprendre.

      Sauf qu’en privé les dirigeants de l’UMP eux-mêmes ne chantent pas la même chanson. Ils reconnaissent, sous le sceau du off, que « c’était énorme », qu’ils ne « s’attendaient pas à une telle démonstration de force 15 jours après la précédente » et qu’ils avaient espéré dans une « usure qui tarde elle à se manifester ! ». Une grève légèrement moins suivie ? « Au mois de septembre, avec la rentrée scolaire et les impôts, qu’il y ait eu autant de grévistes voilà qui démontre une résolution forte ». Pire encore, pour ces sarkozystes : non seulement les foules de manifestants sont toujours aussi déterminées, mais l’opinion elle-même ne fléchit guère. Elle soutient très majoritairement le mouvement contre une réforme toujours ressentie comme fondamentalement injuste.

      le 2 octobre soyons encore plus nombreux à manifester

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  • Après la casse des retraites, le gouvernement va s’attaquer à la dépendance, l’APA coûte trop cher.

    ils vont filer aux assurances privées : ceux qui pourront payer seront garantis. les autres, ce sera la misère.

    et personne n’en parle

    quand allez-vous en parler sur votre blog ?

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  • Deux réformes se retrouvent en même temps devant le Parlement : la réforme des retraites et celle des collectivités territoriales.

    Dans les deux cas est à l’oeuvre une volonté opiniâtre de réduire les acquis sociaux sous prétexte d’économies.

    Dans les deux cas, la méthode est la même : concertation de façade alors que les orientations de fond sont déjà arrêtées, discours fataliste appuyé sur deux mensonges : « nous n’avons pas le choix, tout le monde fait comme ça ».

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  • Tout est dit dans cette analyse. En effet, d’une part le report des âges légaux à 62 et 67 ans pénaliserait les salariés ayant commencé à travailler jeunes, aggraverait la situation de ceux ayant des carrières incomplètes, en particulier les femmes. D’autre part ce report entraînerait un prolongement du chômage pour ne nombreux salariés, reportant les charges financières sur d’autres comptes sociaux
    Enfin, la pénibilité du travail n’est pas reconnue réellement dans ses conséquences sur l’espérance de vie des salariés

    Le projet de loi de réforme des retraites fait reposer l’essentiel de l’effort sur les salariés, ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités ni au besoin de financement. Les salariés ne peuvent accepter de payer la facture de la crise financière et économique dont ils ne sont pas responsables.

    Cette réforme n’est pas acceptable ! Pour toutes ces raisons, pour faire entendre mon point de vue et bien que retraité, j’ai manifesté ce mardi à Vannes où nous étions nombreux.

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  • Selon les sondages, les manifestations sont soutenue par les Français : plus de sept Français sur dix estiment que le mouvement social contre le projet gouvernemental est justifié.

    Giscard voulait rassembler deux Français sur trois autour de lui ; Sarkozy a réussi l’exploit de réunir sept Français sur dix… contre lui !

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  • Laurence Ferrari – "Le Parti Socialiste est-il irresponsable de pousser les jeunes à descendre dans la rue ?
    Ségolène Royal – Les jeunes sont assez grands pour savoir ce qu’ils doivent faire, je ne crois pas du tout que ce soit le PS…
    LF - A 15 ans, à 16 ans ?
    SR A 15 ans, à 16 ans. Je pense en effet que les jeunes sont responsables et savent pourquoi ils descendent dans la rue. Je leur demande d’ailleurs de descendre dans la rue, mais de façon très pacifique. Ils ont leur mot à dire. Au nom de quoi faudrait-il étouffer ce que les jeunes ont à dire ? Et s’ils se mettent aujourd’hui dans les manifestations, c’est parce qu’ils ont le sentiment d’être méprisés (…) Ils savent très bien que la réforme des retraites, que l’on leur a présentée comme très complexe (…) les touche. Ils se sentent en effet solidaires de ce que subissent les Français.
    LF- Donc vous les appelez à redescendre dans la rue, dès demain ? Dès jeudi ? Dès samedi ?
    SR- C’est à eux d’en décider, moi je ne…
    LF - C’est vous qui venez de les appeler à redescendre dans la rue.
    SR - Non, j’ai dis que s’ils descendaient dans la rue, il fallait qu’ils le fassent très calmement. Parce que le pouvoir, sinon, va exploiter le moindre incident pour décrédibiliser ce mouvement.…

    Les UMPistes et Ministres ne retiennent qu’une phrase : “Je leur demande d’ailleurs de descendre dans la rue, mais de façon très pacifique”. Ils jettent aux oubliettes cette précision qu’appelait la question de Laurence Ferrari et qui change tout le sens de l’interview :“Non j’ai dis que s’ils descendaient dans la rue, il fallait qu’ils le fassent très calmement”.

    En aucun cas Madame Royal appelle les jeunes à manifester, elle les met, à juste raison, en garde

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  • A 22 ans, étudiant en économie, je fais partie de ces jeunes que le gouvernement traite avec condescendance et paternalisme. Depuis que je m’intéresse à la chose politique, les cris effarouchés de la Droite « Ã  La manipulation par la Gauche » de la jeunesse est un grand classique.

    Bien au delà de la réforme des retraites, le malaise est bien plus profond.

    Subséquemment d’une politique qui favorise les plus nantis, nous nous sentons au mieux ignorés au pire méprisés et humiliés par un gouvernement qui ne considère pas sa jeunesse et qui maintenant lui refuse toute légitimité à être des citoyens préoccupés par la précarité, le chômage et les inégalités.

    Car – et ma motivation est là – nous sommes de plus en plus la variable d’ajustement de notre société. Notre problème est moins la retraite que le travail et cette réforme va encore compliquer notre entrée dans la vie active (voir article de L’Expansion).

    Depuis le Gouvernement Jospin (35 heures, Emplois jeunes , mêmes imparfaits) rien n’est réellement fait : contre la précarisation des emplois, les stages à pléthore. Et que dire de la destruction massive de l’Éducation nationale, principal outil pour notre avenir ?

    Alors oui, et pas seulement pour la jeunesse, le mouvement social va désormais bien au-delà de la question des retraites et devient de fait le déversoir des petites et grandes colères accumulées du fait de l’autisme du pouvoir, de sa gestion méprisante et surtout du sentiment d’injustice qui court des classes populaires au classes moyennes.

    Depuis mai, au lieu d’écouter, le gouvernement cavale à toutes jambes pour faire passer en force cette réforme, sans doute nécessaire, mais injuste. Maintenant que les jeunes constatent que leurs aînés ne parviennent pas à les aider à percevoir un avenir meilleur, ils manifestent pour se faire entendre. Et que fait le Gouvernement, il envoie les CRS pour faire peur, pour diviser . Là aussi c’est un grand classique de la Droite.

    Quelle absence de démocratie, quel mépris, quelle méconnaissance de la jeunesse actuelle.

    Les jeunes sont libres d’accompagner leurs parents et grands-parents dans cette lutte, qui n’est plus seulement contre la réforme des retraites, mais le maintien d’une République équitable et propre.

    Voir en ligne : Les jeunes sont-ils vraiment concernés par la réforme des retraites ?

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  • Le fameux : « J’entends mais n’en tiens pas compte » du président résume sa conception monarchique du pouvoir.
    Il n’entend jamais lorsque ça vient du peuple, ses sujets. Il est beaucoup plus attentif aux propos du MEDEF et de sa cour.

    De toute façon le droit de grève, de manifester, de ne pas être d’accord avec le pouvoir, de s’exprimer librement ne pose aucun problème dans une démocratie pratiquant le dialogue parlementaire et social.

    Certains estiment qu’il y a un problème donc, soit l’on n’est plus en démocratie, soit le pouvoir est responsable du déficit de dialogue. Point barre !

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  • Cette réforme n’a pas l’adhésion de la majorité des français.

    Le Président, fort de son élection de 2007, peut, bien sûr, s’obstiner.

    Cependant le fait que cette réforme n’était pas dans son programme, qu’il rappela à plusieurs reprises sa volonté de ne pas toucher à l’âge légal de la retraite pendant son quinquennat, légitiment les désordres et la contestation qui répondent à la précipitation avec laquelle il est revenu sur ses dires.

    La division des français qui s’ensuit, et surtout la proximité d’une élection nationale, me font penser qu’il serait plus habile et efficace de lier cette réforme aux propositions faites dans le programme politique proposé par chaque parti : un débat tranché par l’élection présidentielle. La mise en place sans contestation possible d’une réforme pourrait alors s’effectuer.

    En réalité les Français sentent bien que le problème est financier et que le Gouvernement veut le faire régler par les seuls salariés.

    Le Président sera jugé en 2012 sur son sens de l’intérêt général de l’état ou bien sur son sens des intérêts de l’argent que pourrait drainer une incitation au système de retraite par capitalisation qu’amènera inévitablement la peur engendrée par le niveau des retraites par répartition que provoque sa réforme.

    Heureux hasard ? Guillaume Sarkozy, frère du président, a mis en place un fond de pension grâce aux caisses financières dépendant de l’état (CDC et CNP).

    Voir en ligne : La réforme des retraites va-t-elle bénéficier au frère Sarkozy ?

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  • Au moment de la contre-réforme des retraites, et en ce jour de manifestation, certains n’ont pas à se faire de soucis !

    Le groupe LVMH dirigé par Bernard Arnaud, grand ami de notre président, accueille deux petites nouvelles au sein de son conseil d’administration :

    Mme Bernadette Chirac , jeune espoir de la finance française, grande spécialiste du luxe à travers le monde (!), est nommée au conseil d’administration de LVMH.
    Mme Florence Woerth , femme du ministre du budget est nommée au conseil de surveillance de la société Hermès, filiale de LVMH.

    Gageons que ces nominations assureront à leurs maris une partie de leur retraite et ne les obligeront pas à travailler jusqu’à 63 ans. Mme Woerth était déjà en charge de la gestion du patrimoine de Liliane Bettancourt, 1ère fortune de France !!!

    Petit détail : la participation au conseil d’administration d’une entreprise donne droit à des « jetons de présence » venant rémunérer ce pénible travail !!! Ainsi, Mme Chirac recevra 650 000 Euros par an en juste retour de son dévouement à la cause du luxe français et Mme Woerth 400 000 Euros  !

    Calmez-vous ! Tout est en règle, tout est légal. C’est simplement la vie normale de gens qui « se lèvent tôt » et qui « travaillent plus pour gagner plus » Et puis, c’est rassurant de voir que l’on s’occupe de l’emploi des seniors !!!

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