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Rythmes scolaires, au coeur de la refondation de l’école

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La Droite s’époumone, bien relayée par la presse, avec le soutien de ceux pour qui on n’a rien fait tant qu’on n’a pas fait la révolution : « La semaine de 4 jours et demi, c’est la catastrophe, des maîtres épuisés, des enfants fatigués, des parents déboussolés. » Sans qu’on voie que, dans les communes qui ont fait le choix de démarrer en 2013, les activités éducatives mises en place donnent satisfaction aux enfants et aux parents. Mais il faut rappeler que cette réforme du temps hebdomadaire n’est qu’un aspect du grand projet « Refondation de l’école » voulu par le président Hollande et mis en oeuvre par Vincent Peillon.

Dans l’intérêt des enfants

Cette réforme qui, au départ, rassemblait le consensus, sert d’abord l’intérêt des enfants :

Bien sûr, c’est compliqué et les ajustements nécessaires devront avoir pour premier objectif la simplification. Et il faut aussi y mettre des moyens humains et financiers. C’est pourquoi, comme j’en étais persuadé dès le départ, le gouvernement va continuer à financer sa part dans la mise en oeuvre de ces dispositifs. Pour mémoire, le gouvernement apporte 50€ par élève avec un supplément de 40€ dans les communes les moins riches. De plus la Caisse Nationale d’Allocations Familiales a décidé d’accompagner la réforme des rythmes scolaires.

Un élément de la refondation de l’école

Les années Sarkozy ont été des années sombres pour l’éducation : suppression massive de postes (75000 en 5 ans), réduction de la semaine à 4 jours (juste pour économiser des heures), suppression de la formation des maîtres, restrictions sur la scolarisation des tout-petits, sans compter le mépris affiché des enseignants et de tous les fonctionnaires...

C’était un engagement de François Hollande qui se traduit par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République adoptée en juillet dernier avec des mesures très concrètes dès cette rentrée dans les écoles et notamment sur les territoires les plus en difficultés. C’est sur le premier degré que se concentrent les efforts les plus importants avec notamment outre la mise en place des nouveaux rythmes scolaires dès 2013 pour 1,3 million d’élèves avec des projets éducatifs territoriaux (PEDT) proposés par les communes :

Le second degré bénéficie également de premières mesures de rénovation significatives avec :

Ce n’est pas rien, et, en tout cas, c’est l’exact contraire de la politique menée par la droite avant 2012... et de celle que Copé et les autres nous promettent s’ils reviennent au pouvoir.

Publié le mardi 8 octobre 2013, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Ça se passe bien à Châteaulin ! A lire dans le Télégramme
    Deux intertitres : « Penser au bien-être des enfants, » et « Plutôt que de nous lamenter, nous ajustons »

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  • L’enfant doit être au coeur de cette réforme, et non le budget...
    Trouvez-vous normal de proposer des horaires décalés qui perturbent les enfants, d’obliger les familles à inscrire leurs enfants à la cantine pour éviter les soucis d’organisation, d’obliger les enfants à manger avec un lance-pierre ?
    L’organisation imposée à Questembert est au détriment de l’enseignement, il est inadmissible de perdre 30 min d’apprentissage au retour des TAP pour calmer les élèves parce qu’ils viennent de « s’épanouir » en pratiquant le futsal (pardon : foot-cour !) ou en jouant à se tuer.
    Je suis également choqué de lire dans le bulletin municipal que les TAP sont une vraie motivation pour les élèves de venir à l’école... Si les enfants ne sont motivés que par ça, autant arrêter de leur apprendre des choses en classe et proposer des TAP toute la journée.
    Alors oui, le rythme de l’enfant est à revoir mais pour que la réforme soit efficace, il faut accepter de revenir sur ses décisions et de proposer (et non imposer) une organisation qui répond vraiment aux besoins de l’enfant et non à des contraintes budgétaires.

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    • Je vous remercie de votre message qui me donne l’occasion d’apporter des précisions factuelles et aussi des réponses à vos objections de principe. Je reprends vos propos et y apporte mes commentaires en italiques.
      L’enfant doit être au coeur de cette réforme, et non le budget...
      Je suis complètement d’accord sur ce point ! Et justement, si le fonds d’amorçage a été une motivation supplémentaire – mais j’étais persuadé dès le départ qu’il serait prorogé comme on le voit aujourd’hui – j’étais surtout persuadé que la suppression d’une demi-journée d’enseignement par le gouvernement Sarkozy était une faute : là, vraiment, il s’agissait de réduire les coûts de l’éducation. Rétablir une matinée supplémentaire était une nécessité ! D’ailleurs, il y avait consensus sur ce point jusqu’en octobre 2012 !
      Loin de viser à mettre les questions de budget au cœur de la réforme, nous avons d’emblée visé la qualité dans l’offre d’activités périscolaires. Je veux bien admettre qu’il faut encore faire des ajustements, des réglages, mais la qualité y est : on a mis en face les moyens budgétaires à la hauteur !
      Nous avons été plus loin puisque nous avons commencé à améliorer l’encadrement des enfants pendant le temps du repas et pendant les temps de garderie avant et après la classe.
      Trouvez-vous normal de proposer des horaires décalés qui perturbent les enfants, d’obliger les familles à inscrire leurs enfants à la cantine pour éviter les soucis d’organisation, d’obliger les enfants à manger avec un lance-pierre ?
      Là encore, vous m’étonnez ! Je rappelle que les TAP ne sont pas obligatoires, que par conséquent, les parents qui souhaitent reprendre leurs enfants peuvent le faire, à 15h30 quand la séquence est après le temps d’enseignement, et le temps du repas quand la séquence est programmée après la pause méridienne. Personne n’est donc obligé de mettre ses enfants à la cantine.
      L’organisation imposée à Questembert est au détriment de l’enseignement, il est inadmissible de perdre 30 min d’apprentissage au retour des TAP pour calmer les élèves parce qu’ils viennent de « s’épanouir » en pratiquant le futsal (pardon : foot-cour !) ou en jouant à se tuer.
      Je ne crois pas que l’organisation se fasse au détriment de l’enseignement. Si les TAP avaient été placés en fin d’après-midi, comme certains le revendiquaient, en effet, les temps d’enseignement auraient été placés à un des pires moments pour ce qui est de l’attention des enfants. Cela dit, je sais aussi qu’il faut privilégier des activités plus calmes, qui n’excitent pas les enfants : d’accord, le foot ou les sports trop actifs ne sont pas indiqués, et je veux bien admettre que cela fasse partie des ajustements à opérer.
      Je suis également choqué de lire dans le bulletin municipal que les TAP sont une vraie motivation pour les élèves de venir à l’école... Si les enfants ne sont motivés que par ça, autant arrêter de leur apprendre des choses en classe et proposer des TAP toute la journée.
      Pour ma part, j’ai lu cette observation qui vient du terrain comme la preuve que, du coup, l’école redevient moins « dure » à vivre pour les enfants, et ça ne remet pas en cause le travail des maîtres : la journée était trop longue, trop intense. Les TAP sont aussi un temps où la pression doit se relâcher (d’où ma remarque plus haut sur foot).
      Alors oui, le rythme de l’enfant est à revoir mais pour que la réforme soit efficace, il faut accepter de revenir sur ses décisions et de proposer (et non imposer) une organisation qui répond vraiment aux besoins de l’enfant et non à des contraintes budgétaire.
      Ne revenons pas sur les contraintes budgétaires ! Vous dites qu’il faut « proposer », oui sans doute, mais la loi impose ! Si ce n’était pas en 2013, ce serait en 2014, n’en déplaise à certains politiciens. Avec les ajustements, qui doivent se faire, je suis persuadé que nous allons ensemble, si vous le voulez bien, contribuer à la refondation de l’école. Car cette mesure qui concerne le temps de l’enfant n’est qu’un élément de l’effort global en faveur de l’école : à nouveau, on recrute des enseignants, on forme les professeurs, on accueille les moins de trois ans dans les écoles. Je pourrais même ajouter qu’il faudra aussi revaloriser les traitements des maîtres : ils sont moins nombreux qu’ailleurs en Europe pour les enseignements de base et ils sont beaucoup moins bien rémunérés pour leur travail.
      Mais ce dernier point n’est pas de compétence communale. En tant que maire, je suis complètement engagé dans la réussite de tous nos écoliers et je porte une grande attention à tous les aspects de l’action éducative.

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  • Je tiens à dire que je suis ravie de la mise en place des TAP. Depuis son entrée en CP mon enfant, qui a, il faut le dire, du mal à rester les fesses sur sa chaise pendant une journée complète, y trouve son compte.
    Alors oui mes enfants allaient déjà au centre de loisirs le mercredi, car par rapport à de nombreux parents nous n’avons pas la chance d’avoir de la famille à proximité pour les garder dès le mardi soir pour qu’ils fassent la grasse matinée le mercredi matin...toujours est il que cette année, et pour la 1ère fois, mes enfants sont beaucoup moins fatigués que d’ordinaire, il n’y a plus de cris et de larmes pour faire les devoirs car ils ont eu le temps de faire des activités différentes et extra scolaires.... Je pense que ces changements perturbent surtout les parents qui ont leurs petites habitudes... Dites vous qu’en arrivant au collège, leur entrée se ferra comme une lettre à la poste...renseignez vous auprès d’enfants de 6e...le changement de rythme + la masse de devoirs...si 50% du travail est déjà fait, l’intégration sera facilitée...
    Quant aux réfractaires (certainement les mêmes qui ont voté pour « le changement » l’année dernière), ils peuvent toujours garder leurs enfants durant le temps des TAP car il n’y a pas de caractère obligatoire.

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  • Sept constats affligés

    Tel le titre d’un article de blog signé par Raymond Millot sur Mediapart....

    Je vous sélectionne quelques passages.

    en commençant par un petit rappel

    « Quand Darcos a établi la semaine de 4 jours, il n’a été question ni de grève des enseignants, ni de manifestation des parents obligés de garder leurs enfants, ni d’exigence de dispositifs de garde ou d’animation. La sensibilité syndicale à « la fatigue », à « l’anxiété », au « déboussolement » des enfants, aux difficultés des parents qui travaillent et qui ne partent pas en week-end, ne s’est pas beaucoup exprimée. Les médias n’ont pas enquêté. »

    OU encore sur les inégalités qui seraient dues à la réforme


    « Les sociologues Dubet et Duru Bellat sont plus affirmatifs : « l’école amplifie l’inégalité sociale ». On s’en était accommodé jusqu’ici. Mais l’on se préoccupe aujourd’hui du « risque que cette réforme accroisse les inégalités » »

    L’appel de Bobigny en 2010

    « 41 associations dont les syndicats enseignants FSU, SNUipp, UNSA, SGEN ont signé l’Appel de Bobigny. 18 propositions dont la 7ème qui a trait aux rythmes scolaires, aux projets éducatifs de territoire (PEDT) et se terminait sur la nécessité de « dépasser les conflits d’intérêt » (!) »

    En conclusion Ras le bol

    "On avait déjà le ras le bol des impôts. On a maintenant le ras le bol des syndicats enseignants, le ras le bol du trottoir où les micros se tendent avec délectation, le ras le bol des Bonnets Rouges (et de leurs cochons sans doute), le ras le bol du MEDEF, des footballeurs, etc.
    Tous s’ajoutent et fabriquent eux-mêmes « la vague F.N »"

    Mais lisez donc tout l’article ici]

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