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Réponse à une interpellation

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Ayant reçu en mairie une « lettre ouverte » d’un administré, je crois utile d’en faire part aux lecteurs de ce blog et de leur communiquer ma réponse. Cette « lettre ouverte » a été distribuée aux commerçants et artisans et communiquée à la presse, qui en a diffusé quelques extraits et qui m’a ensuite ouvert ses colonnes. Vous trouverez en fichier attaché la lettre de ce monsieur et ci-dessous ma réponse.

PDF - 58 ko
La lettre de M. Evano

Réponse à Monsieur Evano

Monsieur,

Vous m’avez fait parvenir récemment une copie de votre longue lettre ouverte. Je dis bien une copie, car une lettre ouverte est d’abord destinée à des lecteurs autres que celui à qui elle est adressée. Votre lettre appelle quelques réponses plus détaillées que ce que j’ai communiquées à la presse.

Je note tout d’abord que vous vous êtes fait plaisir à écrire cette lettre, sacrifiant de temps en temps au goût de la formule au point d’oublier les faits.

Vous affirmez ainsi qu’on me voit peu dans les commerces du centre-ville. C’est vrai que je ne pavane pas en faisant mes achats « me voici, moi le maire achetant mes poireaux ! » et mon épouse, qui se charge la plupart du temps des courses, se veut toujours discrète. On vous a dit, paraît-il, que nous faisons nos achats dans les grandes surfaces. Tout cela a gêné les commerçants de Questembert que nous fréquentons régulièrement. D’ailleurs, nous faisons l’essentiel de nos courses à Questembert. De même qu’à titre privé nous faisons appel systématiquement aux artisans de la commune, que ce soit en menuiserie, en couverture, en plomberie, ou encore pour l’entretien du jardin quand nous n’avons pas le temps de le faire nous-même.
Voilà pour les observations sur ma vie privée.

Vous vous référez également à ce que vous appelez le site municipal alors que vous parlez de « questembert-notre-cite.org », site privé comme l’indique le sous-titre : « le site de Paul Paboeuf et de la majorité municipale » Vous observerez également que jamais les personnels communaux n’interviennent sur ce site, dont ils n’ont d’ailleurs pas les codes d’accès.

Vous remarquez avec indignation que je n’ai pas pris la parole lors de la soirée amicale offerte par les commerçants de la rue Jérôme de Carné. Je ne prends la parole que si je suis l’organisateur de la cérémonie ou si je suis formellement invité à le faire par les organisateurs ! Si je m’étais exprimé de ma propre initiative ce jour-là, vous auriez sûrement protesté en disant que je cherchais à récupérer à mon avantage une opération dans laquelle je n’avais pris aucune part. Je les ai donc remerciés et félicités pour cette belle réussite.

Relatant les suites de cette soirée et soulignant ce que vous appelez « le manque de solidarité » entre les commerçants, vous semblez insinuer que cette situation – c’est votre point de vue – serait de ma responsabilité...
J’ai pourtant l’impression que l’UDEQ a la volonté de fédérer les énergies, et nous pouvons tous regretter que certains ne puissent pas dépasser leur égoïsme pour un effort collectif. J’éprouve quelquefois des difficultés comparables dans la conduite des affaires communales. Ce qui ne nous a pas empêchés, l’UDEQ et la municipalité, de travailler ensemble à un programme de FISAC (fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce). Et je vous rappelle que l’UDEQ est une de ces multiples associations qui animent la vie de notre petite ville. Même les associations centrées sur le simple plaisir des participants ont de l’importance pour le lien social qu’elles tissent, pour ne rien dire de celles qui ont un rôle de formation et d’éducation pour la jeunesse : que serait Questembert sans la Bogue d’or, sans le Nautic Club, sans l’association Iris Cinéma ?

Vous évoquez ensuite la place de la Libération et les travaux qui ne sont pas encore achevés. D’abord quelques mots sur les procédures... Le « concours » d’architectes ou d’urbanistes est une procédure longue et coûteuse, obligatoire pour les très gros projets comme la salle Asphodèle, la piscine. Pour un projet d’aménagement comme celui de la place de la Libération, la démarche aurait été disproportionnée. Nous nous sommes contentés d’un travail de bureau d’études interne, confronté aux réflexions des membres du comité consultatif voirie et travaux (ceux que vous appelez « un troupeau » !), à celles des commerçants de la place et de l’UDEQ. Vous pouvez penser que ce n’est pas suffisant. C’est beaucoup plus que ce qui peut se pratiquer dans d’autres communes que je connais.

Quant aux choix qui ont été faits, selon la méthode que je viens de décrire, je les assume évidemment : ils sont le produit d’une réflexion collective et non pas d’une lubie personnelle, d’une décision arbitraire. Ces choix ne vous plaisent pas ? Ah j’oubliais, nous avons l’habitude de travailler en concertation avec l’Architecte des Bâtiments de France. Et nous sommes d’accord avec lui : il faut éviter la copie servile des modèles anciens, il faut insérer la modernité dans la tradition. Loin de moi l’idée de me comparer à de grands personnages qui ont su le faire, mais je vous invite à penser au Musée du Quai Branly voulu par Jacques Chirac ou à la Pyramide du Louvre imposée par François Mitterrand.

Dans le même passage, vous faites le lien entre les griefs que vous faites à l’aménagement de la place et ma « qualité » de fonctionnaire qui me rendrait incapable de m’entourer des meilleurs comme vous le dites. C’est passablement injurieux pour mes collaborateurs. Il est vrai qu’on leur a déjà fait savoir qu’ils étaient improductifs !...

Enfin, ayant trouvé un peu de fraîcheur dans la lecture du 56230 – que grand bien vous fasse – vous me reprochez, en me l’attribuant, le commentaire d’un lecteur qui le qualifie de « torchon » ; je dois vous avouer qu’en tant que responsable de la publication, j’ai rejeté des commentaires encore plus désobligeants. Et des Questembertois ont regretté que trop de textes soient anonymes : ils auraient demandé des comptes aux auteurs. Pour ma part, considérant que la liberté d’expression est un bien trop précieux pour qu’on en prive quiconque, j’ai plutôt envie de dire : « longue vie au 56230 », il est bien la preuve que je ne suis pas ce que vous me reprochez.
Recevez, Monsieur, mes sincères salutations.

Paul Paboeuf, maire de Questembert

Ps : cette réponse sera évidemment transmise au président de l’UDEQ et je la mettrai sur mon site.

Publié le mardi 6 avril 2010, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Bonsoir
    Pour ma part je pense que le maire d’une commune est le représantant
    démocratiquement élu d’une commune et non un chef d’entreprise.
    Et ne doit donc pas gérer sa commune comme une stat up (tout le monde n’en a pas les moyens)ou alors faut il diminuer le nombre d’employés communaux ? et ainsi
    faire 20%d’éconnomie pour rassurer ses actionnaires (pardon , administrés)
    C’est tout pour aujourd’hui
    bonne soirée
    JP Gué

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  • Bien, vous ne vous êtes pas contenter de répondre à M. Evano, vous avez publié toute sa lettre ;

    L’ump locale et les élus de l’opposition aurait pu en faire autant avec votre réponse ; mais c’est pas leur genre.

    Répondre à ce message

  • pas content m.Evano que le journal n’est pas diffusé toute sa lettre. Il la distribue dans toutes nos boites aux lettres.

    Il devrait comprendre que, sauf ses copins du 56230, les questembertois ne le suivent pas. On voit bien qu’il est nouveau à Questembert et en plus pas mêlé à la vie des gens : et d’ailleurs j’ai interrogé autour de moi dans les assos, personne ne le connaît.

    mais je comprends que dans votre situation ses ataques personnelles sont déprimantes. Courage, mais ne vous défendez pas parce qu’il n’y a pas besoins.

    Répondre à ce message

    • Mr Evano habite-t’il à Questembert ? Connaît-t’il vraiment notre cité ? Je me le demande... je suis interpellée par son questionnaire... sait-il que les Festives Halles existent ? et la quinzaine commerciale c’est quoi ?
      Franchement avant de critiquer, il faudrait d’abord se renseigner et s’intéresser à la vie locale !

      Répondre à ce message

  • Bonjour,

    Je suis aussi nouveau sur Questembert (Presque 3 ans maintenant)

    J’avais au bout de 6 mois fait une remarque sur la propreté de la ville sur ce site (ou un autre, je ne sais plus) et je m’étais fait renvoyé dans mes 22 (réponse qui m’avait été adressée par mail mais à laquelle il était impossible de répondre, très démocrate). Je me suis donc déplacé 2 fois à la mairie pour signaler des dessins obscènes sur le toboggan de l’aire de jeu de l’étang de Célac. Cela fait maintenant 2 ans et les dessins y sont toujours. Impossible d"y aller avec mes enfants. Je partage donc l’opinion de M Evano.

    Par contre, je reste d’accord avec M. Le maire sur le fait d’apporter de la modernité sur la place de la libération. Il serait cependant judicieux de communiquer sur le retard de la livraison des travaux.

    Quand je vois le premier message de la personne qui dit qu’une mairie n’est pas une entreprise... certes. Cependant quand je vois le bulletin municipale (qui pour moi est plus un journal de propagande financé par les impôts que ce soit à Questembert ou dans n’importe quelle autre ville ) avec pour titre : « Budget : Maîtrise et ambition » et qu’à l’intérieur de ce même journal, on trouve dans le budget un emprunt de 3 347 605€ pour l’équilibre, j’ai envie de vous donner la définition de maîtrise... Quand aux ambitions, à part celles d’augmenter les impôts.... C’est certainement ça la différence entre un élu et un artisan. Ce dernier doit faire un stage obligatoire à la chambre des métiers avant de commencer son activité alors qu’un élu doit juste savoir signer (des chèques)

    Quand au 3ème commentaire, évitez de parler au nom des Questembertois, car même si je suis nouveau, ce qui a l’air de déranger à Questembert, je partage l’opinion de cette personne et, pour en avoir parlé autour de moi, je ne suis pas le seul...

    Cet épisode vient conforter mon opinion. Malheureusement, personne n’est capable de faire son auto-critique et j’ai bien l’impression que les socialistes qui vantent le respect sont en fait les plus intolérants.

    Pour conclure, je dirai qu’à la lecture de cette lettre et du 56230, il semble qu’il y ait un malaise, M. le Maire, sur la manière dont vous gérez la ville et sur votre « autorité ».

    Peut être serait t-il temps de faire une réflexion et de passer à la démocratie participative...

    Un Lorientais (vu que les nouveaux ne sont pas aimés et intégrés)

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  • En tout cas, il a de l’argent car ça doit coûter de faire une lettre en distribution...

    Répondre à ce message

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