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Réflexions sur la dette

Dette de l’état, dette des collectivités locales

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La grande mode, ces temps-ci, du côté du gouvernement, c’est d’accuser les collectivités locales (Régions, départements, communes) d’être responsables de l’aggravation de la dette publique. En oubliant que pour les collectivités, il est interdit d’emprunter pour le fonctionnement courant, que seuls les emprunts pour financer des équipements sont autorisés. En oubliant aussi que les collectivités doivent dégager de leur fonctionnement courant de quoi couvrir la charge de leur dette, intérêts et capital. Sinon les services de l’Etat font les gros yeux ; sinon, et c’est plus grave, les organismes prêteurs, seraient de plus en plus réticents...

Voir en ligne : Chronique de Bernard Maris

Tout cela est assez connu, même si localement, certains élus l’ignorent - mais ils pourraient s’informer avant de parler - ou font semblant de l’ignorer - ce qui montre peu de respect pour l’exercice démocratique. Les Communes, et Questembert en est un exemple, choisissent souvent le recours à l’emprunt pour faire bénéficier les habitants des équipements nécessaires : qui pourrait imaginer qu’on se paie une nouvelle piscine en la payant cash, c’est-à-dire en ayant prélevé des impôts auprès de contribuables qui n’auraient pas bénéficié de l’équipement ? Ensuite, il faut faire un arbitrage entre le recours à l’emprunt et l’impôt.

L’Etat lui se permet d’emprunter pour financer ses dépenses courantes, et dans le cas du gouvernement actuel, après s’être privé de 15 milliards de recettes fiscales (le paquet fiscal en faveur des plus aisés).

Bernard Maris va plus loin en soulignant qu’après tout, quand on emprunte pour payer les professeurs ou les infirmières, on « investit » pour la formation (les futurs actifs) ou pour la santé... Par contre, il remarque à juste titre que ceux à qui l’Etat emprunte (les banques privées et ceux qui y placent des fonds) se font payer les intérêts ; ce qui n’a rien de scandaleux, mais ces intérêts sont prélevés sur les impôts... dont le plus important est la TVA, impôt qui frappe plus lourdement les plus pauvres.

Moralité, selon B. Maris, et cela vaut le coup de lire sa chronique, « la dette prend aux pauvres pour donner aux riches. »

Publié le dimanche 1er juin 2008, par Paul Paboeuf.

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