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La petite ville et son environnement

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Souvent des tensions apparaissent dans les communautés de communes - ou dans les syndicats intercommunaux - entre la ville centre et les communes qui l’entourent. Avec en filigrane, ou au grand jour, le soupçon que la petite ville centre tire les marrons du feu, profite de l’intercommunalité alors qu’il ne reste que des miettes pour les autres communes.

Les petites villes, ou les villes moyennes, jouent un rôle important dans l’aménagement équilibré du territoire par leur rayonnement et leur attractivité. Elles assument des fonctions de centralité : c’est là qu’on vient pour les démarches administratives, pour les commerces, pour une offre sportive et culturelle plus variée.

Dans le domaine du commerce, on parle de zone de chalandise : d’où viennent les clients ? combien sont-ils prêts à dépenser ? Quelle est l’évasion commerciale, c’est-à-dire, combien de clients potentiels, avec combien d’argent à dépenser, choisissent d’aller vers une ville plus grande ? Ces données conduisent les entrepreneurs à vouloir par exemple ouvrir un supermarché supplémentaire, avec l’espoir d’y faire des affaires.

Au contraire, pour les petites villes, les fonctions de centralité n’apportent aucun « bénéfice », mais entraînent des charges de centralité. La ville centre est amenée à se doter d’équipements sportifs ou culturels au-delà des besoins stricts de la population locale. Ainsi, lorsque le lycée Marcelin Berthelot a été transformé en lycée d’enseignement général, la commune a dû construire une salle de sports supplémentaires. Ou bien encore, si 30% des lecteurs qui fréquentent la bibliothèque municipale viennent des communes aux alentours, ce sont les seuls contribuables questembertois qui en paient le fonctionnement. Nous appliquons pour les restaurants scolaires le tarif maximum aux enfants des autres communes qui fréquentent nos écoles... mais ce tarif maximum est encore inférieur au coût réel du repas et le différentiel est supporté par le budget communal. Enfin que les Questembertois se rassurent, c’est vraiment un tout petit nombre d’élèves et donc de repas.

On pourrait multiplier ces exemples de charges de centralité qu’il faut assumer sans regrets : la petite ville centre anime le territoire qui l’entoure et appporte ainsi sa contribution au bien vivre ensemble.

Cependant, lorsque la piscine communale a été transférée au SIVOM dans les années 80, cela s’était fait au détriment de la commune de Questembert qui a dû accepter une répartition inéquitable des charges : 80% pour Questembert, 20% à partager entre toutes les communes au prorata de la population. Ainsi quand un écolier venait à la piscine avec son école, la commune de Questembert payait 80% du coût de son entrée ! Après de rudes négociations, les élus du SIVOM ont accepté d’en venir à une répartition 65/35... et dans le cadre du transfert de la compétence à la communauté de communes, Questembert a encore accepté un effort supplémentaire.

De même au SIAEP, syndicat d’adduction d’eau potable et d’assainissement, certains élus affirmaient que Questembert profitait des ressources du syndicat. Il est vrai qu’il y a eu la rénovation de la station d’épuration du Maguéro, puis la mise en séparatif des réseaux du centre-ville. La loi impose ces travaux ; malgré tout cela représente des dépenses importantes qui sont supportées par tous les abonnés du syndicat. N’oublions pas que la construction du réseau d’eau pluviale reste à la charge de la commune. Mais il faut se rappeler que pendant des années le syndicat a fait des travaux dans les autres communes et que la facture était supportée par tous les abonnés... dont ceux de Questembert qui sont les plus nombreux. D’ailleurs avec l’appui de la trésorerie générale, le SIAEP a fait le point sur les dépenses des dernières années : l’étude montre bien que c’est plutôt les abonnés questembertois qui ont financé les travaux chez les autres ! Le tableau présenté en document annexe le montre clairement.

Dans le même temps, vous entendez peut-être dire que les impôts à Questembert sont les plus élevés du canton. C’est sans doute vrai, mais vous avez là une explication qui en vaut d’autres : la commune assure des services pour le territoire, sans que les communes aux alentours apportent leur concours financier.

un exemple le financement des travaux d’assainissement

Publié le mardi 17 février 2009.

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