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La Région Bretagne et le Grenelle de l’environnement

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Avant la réunion organisée par le ministre Borloo à Brest, le Conseil Régional de Bretagne a affirmé sa volonté de s’impliquer fortement dans les débats du Grenelle de l’environnement. Sans attendre d’hypothétiques propositions retenues au plan national, le président de la Région a voulu rappeler les points clés d’une politique volontariste de développement durable pour la Bretagne. Et d’ailleurs la Région s’est déjà engagée dans cette direction par des actions concrètes.

Depuis 2004, le Conseil régional a initié et mis en œuvre différentes actions s’inscrivant totalement dans la dimension de développement durable. Lors de la réunion décentralisée du Grenelle de l’environnement organisée à Brest, le mardi 16 octobre prochain, le Conseil régional a précisé sa position. Celle-ci met notamment l’accent sur cinq projets particulièrement déterminants pour le développement durable de la Bretagne, pour lesquels la Région demande à l’Etat de prendre ses responsabilités :

- Bretagne à Grande Vitesse : la Région réclame que soit prise la déclaration d’utilité publique sur la LGV ; par ailleurs, les financements attendus de l’Etat dans le cadre du CPER pour la BGV devront être réellement au rendez-vous, au regard des 153 M€ apportés par la Région.

- Etablissement public foncier de Bretagne : la Région réclame que le Ministre transmette au Conseil d’Etat le projet de décret de création de l’Etablissement public foncier en Bretagne.

- Moratoire sur les OGM : la Région réclame du gouvernement un moratoire strict sur les autorisations de mise en culture des semences génétiquement modifiées afin d’organiser un véritable débat citoyen, dont les conclusions devront être traduites dans un texte législatif.

- Cohérence dans les politiques de l’eau : la Région réclame que l’ensemble des interventions soit mis en cohérence et que l’Etat puisse se doter d’une véritable politique de la qualité des ressources naturelles.

- Energies marines et éoliennes : la Bretagne souhaite avoir un rôle de coordinateur dans la lutte contre le changement climatique grâce à une politique volontariste de développement des énergies renouvelables et demande à l’Etat de faire du territoire breton un référence à l’échelle nationale pour la recherche, le développement et l’implantation d’énergies marines.

- Réorienter la Politique Agricole Commune : la Bretagne réclame une réorientation des soutiens publics afin de mieux soutenir les systèmes respectueux de l’environnement et demande la régionalisation avec mutualisation des aides de la Politique Agricole Commune.

Comment se déroule le Grenelle de l’environnement ?

- Le Grenelle de l’environnement est constitué de six groupes de travail, composés chacun d’une quarantaine de membres répartis en cinq collèges : l’Etat, les collectivités locales, les ONG, les représentants des employeurs et des salariés. Des « personnalités morales » ont également été associées à chaque groupe. Le Conseil régional est impliqué dans ces débats nationaux puisque Odette Herviaux y siège au nom de l’Association des Régions de France et Michel Balbot au nom de l’Association des Communautés de Communes de France.

- La première phase du Grenelle -l’élaboration de propositions d’action par les groupes de travail- s’est déroulée du 16 juillet au 26 septembre.

- Le 27 septembre a eu lieu la remise des propositions des groupes et le lancement de la deuxième phase, la consultation du public. Des réunions organisées par les préfets auront lieu dans différentes villes jusque mi-octobre, parallèlement à une consultation sur internet.

Ainsi une réunion décentralisée du « Grenelle de l’environnement » s’est tenue à Brest le mardi 16 octobre.

Le Conseil régional était largement représenté dans les différents groupes de travail :

- Lutte contre les changements climatiques et maîtrise de la demande d’énergie (Isabelle Thomas, Thierry Burlot)

- Préservation de la biodiversité et des ressources naturelles (Gérard Mével, Jean-Pierre Mousset)

- Instauration d’un environnement respectueux de la santé (Gildas Dréan, Yannick Cairon)

- Adoption de modes de production et de consommation durables (Nicolas Morvan, Monique Danion)

- Construction d’une démocratie écologique (Pascale Loget, Mona Bras)

- Promotion des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi (AlainYvergniaux, Véronique Raher-Hériaud).

Publié le jeudi 18 octobre 2007.




Post-scriptum

En incidente, quelques mots d’Edgar Pisani, sur la croissance :

Messages

  • Loin de vouloir faire polémique, l’enjeu ne mériterait pas quelque considération politique que cela soit pour un aussi grave sujet, je souhaite réagir par rapport à la « position » de la région, et sur le Grenelle plus généralement.

    L’Environnement. Le Développement Durable. De quoi s’agit-il exactement ? S’agit-il de l’Ecologie uniquement, comme l’on a tendance à croire ? Ou bien est-ce, tel le ministère créé de ce nouveau gouvernement, la liaison de l’Aménagement (du Territoire) et du Développement (économique) Durable ? Ou peut-être encore ce que l’on appelle, à titre strictement privé, l’Environnement personnel et le plus large qui soit, de notre vie au quotidien ?

    Beaucoup de questions peuvent venir à l’esprit lorsque l’on touche de façon aussi directe la Vie. D’ailleurs aussi, pourait-on aborder dans ce sens, des sujets aussi sensible que les Sciences de la Vie (Génétique, O. G. M., etc. ...) ?

    Je crois, à titre personnel, qu’un sujet aussi grave doit être abordé de la façon la plus dépassionnée possible. Et, pour le résumer, en un mot : raisonnable.
    C’est une chance de pouvoir donner son avis, pour quelque chose d’aussi important, dans l’Espace, et dans le Temps.

    Être raisonnable, dans l’agriculture, dans la production du CO², dans le respect du littoral, dans le développement économique où la notion propre d’Economie y prendrait toute sa place (entre le monde Capitaliste voire Spéculatif, et le monde Ouvrier et rural de niveau de vie insuffisant), pour ce qui concerne notre région, c’est savoir pendre conscience que l’on ne peut pas vivre sans les autres, sans respecter la vie (et donc l’opinion) des autres, nécessitant la notion d’Equité entre chacun. Cela est aussi valable pour donner son avis sur la candidature (ou non) à une c. com (ou Communauté de Communes), que pour partager l’expérience que l’on a dans d’autres régions pour améliorer celle que l’on garde dans son coeur (comme c’est mon cas) ...

    Lorsque nos moyens nous permettent de nous exporter et de développer la vie économique d’autres horizons, l’on doit aussi respecter ce que l’on produit aussi là-bas, et donc l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces autres régions, dans le pays, le continent, le monde que nous partageons tous, et pas seulement les hommes, le monde humain, le monde du vivant.

    Ce qui m’amène à aborder le domaine de l’écologie. Nous sommes dans la position du haut de l’échelle de la chaîne alimentaire. Que cela signifit-il ? Si nous pouvons nous alimenter de tout ce qu’il y a de « commestible », de l’infiniement grand (Grands Mammifères) à l’infiniement petit (insectes, protéïnes), cela veut dire que nous serons les derniers à voir que nous n’aurions plus rien à manger !

    C’est la raison pour laquelle nous nous devons de faire attention, à ce que l’on fait (la production de CO² avec notre voiture par exemple), et à ce que ... l’on ne fait pas (ex. le tri de nos déchets, pour le recyclage). Lorsque l’on croit se nourrir pour la vie que nous avons, c’est à terme pour la vie de notre descendance que nous compromettons si l’on tue (pêche, chasse, etc. ...) plus que nous en avons BESOIN. Chacun d’entre nous avons la Responsabilité des pratiques que notre quotidien emplifie. Aussi, la notion du « mieux » engagé dans le tourisme en Bretagne, au dépend du « plus », me semble une bonne orientation. Mais lorsque je vois la Région, définissant sa « position » à la seule demande multiple faite à l’Etat, seule parce que ne proposant rien de concret, par souci de ne pas « donner de l’eau au moulin de la majorité lorsque l’on est dans la »position opposée« , et / ou ne pas provoquer un éventuel désaccord de son électorat propre », attitude malheureusement encore trop fréquente dans la période actuelle, alors que tellement d’exemple comme celui-ci, pourraient aider d’autres régions à s’améliorer. Je vous remercie. Amicalement, Y. Poirier.

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  • Politique, oui

    Il est normal que la Région Bretagne donne son avis « politique » dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Les six domaines qui sont mis en avant sont à la fois de la responsabilité de la Région et de l’Etat ; la Région dit à l’Etat : « Vous posez des questions d’environnement, eh bien chiche. Voilà six domaines où vous pouvez vous contenter de discours : agissez pour donner la priorité au train, pour assurer une politique foncière responable, pour maîtriser la qualité de l’eau, pour que la PAC soit vraiment orientée vers des pratiques respectueuses de la nature, pour observer sérieusement les risques et avantages des OGM, pour développer des énergies renouvelables. »

    Après, d’autres questions peuvent se poser, pour l’ensemble des citoyens, sur le pillage du tiers-monde, sur le réchauffement climatique, sur le libéralisme sans contrôle. Mais les choix émis par les Français au printemps dernier ne donnent pas beaucoup d’espoir pour faire avancer la réflexion sur ces questions.

    Répondre à ce message

    • Je vois depuis mon enfance (il y a maintenant 25 ans) que, lorsqu’un sujet d’apparence primordial vient d’actualité (ici l’environnement), au delà de l’aspect politique, le rôle de proximité, local ou de décentralisation de nos représentations publiques est prioritairement et pour le moins non solicité, alors là-même où il s’agit au contraire d’un appel à la participation de tous, dans leur vie quotidienne dans le quartier, le village.

      Alors que le savoir-faire de beaucoup de personnes, hérité de plusieurs générations souvent, garantie ce que l’on appelle la « Cohésion Sociale », je ne comprends pas ce que signifie l’Intérêt Général aujourd’hui ???

      Il me semble, mais peut-être considera-t-on encore cette position « politique », que lorsqu’un sujet important pour beaucoup de personnes, est limité voire monopolisé par et à la représentation nationale, la population concernée ne voit pas ce qu’il y a de démocratique dans cette attitude qui, je le pense malgré tout, est née d’une bonne intention ... A bon entendeur, ...
      Cordialement, Y. Poirier.

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