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L’apport économique de la culture

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Un petit clip vidéo circule sur la toile... Avec des exemples très simples, il montre combien la culture est une richesse, même du point de vue strictement économique ! Cela s’appelle la parabole des Tuileries

Un appétit jamais complètement rassasié

La première notion développée tourne autour de l’utilité marginale décroissante ! Oui, ça s’appelle comme ça, et il y a même une formule de maths pour la mesurer.
Elle est expliquée dans ce cours de macroéconomie...

Plus simplement, on a du plaisir à déguster un chou à la crème, deux peut-être, trois pour les gourmands ; au-delà, on atteint la satiété... Et on risque d’en être dégoûté pour longtemps.

Pour la consommation culturelle, non seulement il n’y a pas de satiété, on n’est jamais rassasié, mais plus on consomme, plus on a envie : plus on écoute de la musique, mieux on la connaît, plus on l’apprécie.

Donner le goût de la culture

Il faut cependant un amorçage, une initiation pour établir le premier contact avec la culture. C’est un des rôles de l’école, mais aussi des médiathèques (avec le salon du livre de jeunesse), de cinécole, de Festi’Mômes, etc. Bien sûr, tout le monde ne bénéficie pas de cette chance, en dehors de l’école accessible à tous. Cette initiation est la plupart du temps gratuite ou plutôt offerte  : quelqu’un paie qui n’est pas le bénéficiaire. Et c’est une autre notion économique : l’externalité positive ! définit une situation où un acteur est favorisé par l’action de tiers sans qu’il ait à payer.
voir ici un cours de l’école centrale

Evidemment, aucun opérateur privé ne se lance dans une opération dont il ne tire aucun profit. Seule la puissance publique peut décider - une décision vraiment politique - d’affecter des ressources, de la dépense publique, à organiser l’accès à la culture pour tous.

Une dépense à fonds perdus ? Non

La puissance publique n’attend pas de retour direct de l’investissement culturel. Mais l’argent injecté va « faire des petits » en alimentant la machine économique : artistes et techniciens vivent (mal souvent) de la consommation culturelle, mais au-delà, les consommateurs de culture vont, à l’occasion du spectacle, du concert, de l’exposition, faire appel à d’autres services, marchands ceux-là. C’est l’effet multiplicateur de l’investissement culturel.

La même chose en mieux

Françoise Benhamou, l’une des spécialistes mondiales de l’économie de la culture, a répondu aux questions de David Castello-Lopes, dans le Monde. A lire ici "La culture, plus on la consomme, plus on a envie d’en consommer

L’interview commence par une citation d’un discours de Sarkozy (qui a pourtant souffert sur la princesse de Clèves) : « Quand on va au théâtre ou au concert étant jeune, on y va toute sa vie. Quand on créé l’habitude, quand on a créé le désir, on le décline sa vie durant. »

Il a dû oublier qu’il avait dit ça car le budget de 2012 a été sérieusement amputé, malgré les promesses... Voir l’article ici

Un clip à déguster

Publié le samedi 7 avril 2012, par Paul Paboeuf.

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