Accueil > Du côté de Questembert > Loisirs et Culture > L’Art est public !

L’Art est public !

Festives Halles, de la culture, mais populaire

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Oui l’art est public, il est un enjeu public, c’est une affaire publique qui nous concerne tous, en tant que citoyens, en tant qu’élus, en tant qu’êtres humains. Et les Festives Halles en sont la démonstration pratique pour le pays de Questembert. La danseuse Claire Ducreux, Barco di Arena

Festives Halles 2011 : un grand cru

L’édition 2011 des Festives Halles, le festival des arts de la rue, restera dans les mémoires : un programmation de grande qualité avec aussi bien des spectacles raffinés et des propositions plus accessibles, un public nombreux mêlant des amateurs avertis et des promeneurs attirés par la balade en famille... et une chance extraordinaire en cette fin d’été pluvieux, un vrai beau temps. Difficile à dire combien ils étaient, puisqu’il n’y a pas de contrôle des entrées ; mais les bistrots et restaurants ont, paraît-il, crevé les plafonds. Preuve, s’il en était besoin, de l’impact économique de nos Festives Halles pour le commerce local.

Les arts de la rue, une discipline aujourd’hui reconnue

Les arts de la rue sont nés des spectacles de foire, et c’est donc tout naturellement qu’à l’occasion de la rénovation de nos Halles, la commune a choisi de créer ce festival sur la suggestion de Roland Becker, qui résidait à Questembert à cette époque. Rien dans ce domaine ne se faisait au sud de la Bretagne, mais déjà le FAR de Morlaix, aujourd’hui supprimé, et les jeudis du Port à Brest avaient lancé les arts de la rue en Finistère. Au niveau national, Aurillac et Chalon-sur-Saône, dont les festivals ont plus de vingt ans d’âge, avaient acquis une belle notoriété. La reconnaissance officielle est venue de la création des Centres Nationaux des Arts de la Rue (CNAR) qui sont des lieux de fabrication de spectacles, avec des résidences d’artistes, soutenus par des crédits du Ministère de la Culture. En Bretagne, le Fourneau de Brest, né des Jeudis du port, et du FAR de Morlaix a reçu le label CNAR avec parmi ses missions la Programmation nomade, pour favoriser la rencontre entre le théâtre de rue et les publics, sur l’ensemble des territoires de Bretagne. C’est dans ce cadre que Questembert va envisager une coopération avec le Fourneau.

Pour continuer la réflexion, avec cette émission de France-Culture

L’irrévérence, l’insolence, la marque de fabrique des saltimbanques

Les artistes de rue font aussi revivre la tradition carnavalesque qui bouscule les hiérarchies. Les maquillages proposés aux enfants, mais aussi aux adultes, permettent le temps de la fête de se faire une autre tête. Dans la rue, les artistes prennent à partie leur public. Cette fois-ci, le robot Klug est venu narguer avec insolence les discours officiels sur le parvis des Halles ; l’année dernière, la Contre-visite guidée de Jérôme Poulain avait fait rire le public en prenant les élus et bien d’autres pour têtes de turc. Bien fol qui s’en offusquerait, car c’est un plaisir partagé, si on sait rester beau joueur. Mais c’est vrai que cela peut déranger les gens sérieux qui se prennent au sérieux.

Un public devenu exigeant

Qui est la marionnette ?
D’emblée, à la création des Festives Halles, sur les conseils de Roland Becker, la programmation a visé la qualité : n’importe qui peut faire le clown avec un nez rouge, cela ne donne pas un spectacle ! Et peu à peu, le public s’est fidélisé et il est devenu exigeant : Barco de Arena, Blanche Neige, le duo Dithyrambe ont ravi le public ; l’oiseau gigantesque des Eclaireurs a fait penser à l’Eléphant de Royal de Luxe. La marionnette géante/vivante et son manipulateur, par la force d’évocation ont provoqué une émotion palpable dans la foule des spectateurs fascinés. Signaler ces grands moments de la journée ne signifie pas que les autres spectacles étaient moins bons, d’ailleurs les échos sont extrêmement élogieux sur toute la programmation. Non, ce ne sont pas de simples galipettes, c’est du travail d’artistes.
L'oiseau géant des Eclaireurs

Public et artistes sur le même plan

Traditionnellement, le théâtre se joue sur une scène très éclairée face à un public tenu éloigné par la rampe et à peine visible dans la pénombre de la salle. Et le public écoute dans un silence presque religieux, et gare à celui qui se laisse aller à une quinte de toux. Dans la rue, le public et les artistes sont au même niveau, dans la même lumière, dans le même tohu-bohu : à peine si quelquefois, une scène est grossièrement tracée sur le pavé. A chaque instant, l’acteur doit être assez bon pour capter et retenir l’attention : un rien et voilà le public qui s’écarte pour chercher ailleurs ou s’installer à la terrasse pour bavarder.

On prépare le pique-niqueC’est qui nous a conduits à organiser le pique-nique du midi pour les artistes, les bénévoles, les invités, et rien n’interdit au public de venir s’asseoir aux tables pour partager ces moments de convivialité. Même chose pour le moules-frites du soir : rien ne distingue les dîneurs des membres des compagnies qui ont quitté les masques et les oripeaux du théâtre. Cette proximité est sans doute une des raisons qui font qu’il ne manque par de volontaires pour donner un coup de main ou encore pour loger à la maison les artistes venus de loin.

Effouche-pichons, jeux de bois

Un effouche-pichonsLe temps des Festives Halles, la rue Jérôme de Carné est devenue la rue des Effouche-pichons pour exposer les créations des adultes et des enfants. Des épouvantails pleins de poésie, mais aussi construits avec beaucoup de savoir-faire. C’est vrai que la concurrence est rude pour les deux grands-prix offerts par l’agence de Questembert du Crédit Mutuel (adultes : week-end à Jersey, enfants : entrées au futuroscope pour l’enfant et un accompagnateurs). Mais comme tous les concurrents reçoivent de beaux cadeaux, il pourrait y avoir plus de candidats.

Jeux de bois traditionnels sous les HallesL’innovation de cette année a été d’installer des jeux de bois traditionnels sous les Halles, tandis que le marché gourmand et le marché des artisans étaient rue du 11 novembre et rue du Reliquaire. Les jeux ont captivé les enfants, mais aussi les parent. L’idée est excellente et elle méritera d’être gardée pour l’année prochaine.

Et toujours la gratuité !

Dès le début, et conformément à la philosophie des arts de la rue, la commune a choisi de proposer des spectacles gratuits. En fin d’été, au retour des vacances, pour ceux qui ont pu partir, à la veille de la rentrée où il faudra faire les achats pour les enfants et toute la famille, c’est bon de pouvoir profiter d’une fête gratuite. Regardons autour, les entrées sont souvent à 10 €, et après, il faut encore payer les attractions et les bricoles pour les petits.

On oublie quelquefois le volet social et culturel dans un agenda 21, qu’on restreint aux questions environnementales. L’état des lieux réalisé récemment a pointé dans le volet culturel (accès de tous à la culture) les Festives Halles comme une action d’importance majeure. Cela s’inscrit dans la finalité Épanouissement de tous les êtres humains : accès à la santé et à la culture, égalité des chances.

Voir l’article et le questionnaire sur le site de la commune

Trampoline 3 de Cirqu 'ulation urbaine

Rendons à César... : les photos sont tirées de l’album Festives Halles 2011 du blog d’Albert.

Voir aussi les photos sur le site du Télégramme, à droite de l’article

Publié le mercredi 31 août 2011, par Paul Paboeuf.

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document