Jean-Yves Le Drian visite la piscine Beau Soleil

Une réussite esthétique

La première réaction de Jean-Yves Le Drian a été d’admirer la qualité de l’architecture. « Une ligne très pure, très simple, soulignée par des couleurs chaudes. La luminosité naturelle de la halle bassin orientée plein sud sera certainement appréciée par les baigneurs. » L’architecte Alain Tassot a expliqué comment l’équipe de maîtrise d’oeuvre a voulu répondre au plus près du programme élaboré par le SIVOM et son assistant maître d’ouvrage, Cap-Urbain : un bassin sportif de 5 lignes de nage, un bassin d’apprentissage et de loisirs et un toboggan terminé par un aqua-frein. Les deux choix techniques majeurs ont été le bassin en inox, plus cher, mais anti-fuites, et la chaudière bois appuyée sur le développement d’une filière locale bois-énergie.

Financements croisés

A côté de l’Etat (FNDS) et du département, la Région a apporté plus d’un million deux-cent mille euros à ce projet de 8,5 M€ TTC dans le cadre des contrats de pays. Les contrats proposés par la Région Bretagne permettent aux pays de définir collectivement les projets structurants : l’enveloppe globale est définie par la Région en fonction de critères négociés et appliqués pour tous les contrats.
Il ne s’agit donc plus d’une politique de guichet ni de clientélisme : Région et pays sont partenaires dans un projet négocié. « Ces financements croisés où chacun s’engage ne seront plus possible, si la réforme territoriale de Sarkozy va à son terme, puisqu’elle supprimera la compétence générale pour les départements et les régions. Il est vrai qu’avec la réforme fiscale, nous n’aurons plus d’autonomie financière ! »

La nouvelle piscine et le développement durable

La décision de construire une nouvelle piscine, plutôt que de se contenter d’une rénovation-extension de l’ancienne, a été prise au début des années 2000 sous la présidence de Jo Briend, qui disait :« Il faut faire une piscine pour aujourd’hui mais aussi pour les trente ou quarante prochaines années ! » A l’époque, seuls les représentants de Rochefort et de Malansac s’étaient opposés au projet.

Le SIVOM, sur la proposition de Paul Paboeuf, avait fait le choix des bassins en inox. Le risque de fuites est mieux contrôlé et, quand la déconstruction de cette piscine sera décidée, il restera de l’inox, un matériau parfaitement recyclable. L’énergie sera principalement fournie par une chaudière bois (plaquettes) : le bois est une ressource abondante localement et elle est renouvelable ! Cette décision a conduit la Communauté à appuyer la création de laSCIC Nature solidaire, pour la production de plaquettes bois-énergies. Une étude avait été menée pour construire un réseau de chaleur à partir de la chaudière de la piscine, vers les écoles, la maison de l’enfance, la maison de retraite. L’étude avait conclu au très faible intérêt économique de l’opération qui a été abandonnée. De même, l’hypothèse d’une toiture végétalisée (meilleure isolation, rétention des eaux pluviales) a été écartée parce que ça augmentait les coûts de structure.
De plus, l’eau chaude sanitaire sera produite par des capteurs solaires thermiques. C’est donc une démarche globale de développement durable qui a été menée pour cette nouvelle piscine.

Au cœur de la ville, au plus près des écoles et des habitants

Pour l’implantation, deux sites avaient été étudiés : l’un près du complexe sportif des Buttes, le second à la place des barres HLM dont Bretagne Sud Habitat venait de décider la démolition. Le site des anciens logements sociaux a été privilégié : les enfants des écoles primaires publiques et privées pouvaient y accéder à pied. D’autre part, les usagers auraient un accès facile des parkings de la ville ou par la rocade au niveau de la route de Limerzel. Une fois le choix arrêté, il a fallu attendre la construction de logements neufs et le relogement de tous les habitants pour commencer l’opération ! Une anecdote montrera une fois de plus, si c’est nécessaire, la manière dont l’opposition questembertoise agit pour faire avancer retarder les dossiers : au Conseil d’administration de BSH, le conseiller général argumentait pour renoncer à la démolition, et sur place, ses amis faisaient le tour des locataires pour leur expliquer qu’il fallait refuser le déménagement vers des logements neufs (qui seraient sûrement moins bien que les appartements construits dans les années 60 !)

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Un moment de détente avec les militants et sympathisants locaux

Après la visite de chantier, Jean-Yves Le Drian s’est accordé un moment de détente en traversant la ville à pied vers les halles. La visite s’est achevée autour d’un verre...