Gros succès des Festives Halles 2012

Une programmation de grande qualité

Tête de pioche

Dès la création, les Festives Halles ont été marquées au sceau de la qualité. Sinon, le risque était grand de tomber dans la facilité, dans les jeux scéniques des kermesses, ou les défilés carnavalesques sans ambition artistique. Pour 2012, Alan Duperrin avait concocté autour du thème de la ville une programmation de haute volée. Il est vrai qu’il ne s’est pas contenté des plaquettes et des press-books, il s’est déplacé pour voir les spectacles avant de les retenir pour la journée. De plus, le partenariat avec le Fourneau de Brest, Centre National des Arts de la Rue reconnu par le ministère de la Culture, a été une garantie supplémentaire.

Un public devenu exigeant

Le public des Festives Halles ne peut plus se contenter de fanfares approximatives, de clowns pas drôles, ni de simples « faiseurs de galipettes » comme les avait qualifiés un conseiller municipal. Au cours des quinze éditions de Festives Halles, les spectateurs - qui sont très fidèles - ont appris à apprécier les prestations.

Ceux qui ont vu la performance de la Compagnie des Femmes à barbe dans Un dernier tour de piste ont été émerveillés. Certains ont pu mesurer le chemin parcouru entre le spectacle abouti et la présentation qu’ils avaient faite à la fin de leur résidence à Questembert (salle de l’Asphodèle) au mois de mars dernier. Et quand le spectacle n’est pas au niveau, les spectateurs savent le dire ! A voir la foule se masser autour des espaces scéniques, on comprend que les connaisseurs y ont trouvé leur compte.

Un dernier tour de piste

Spectacles pour tous les goûts, toutes les générations

Les Festives Halles ne sont pourtant pas devenues élitistes, Il suffit d’ouvrir les yeux pour constater la diversité des publics : jeunes et vieux, familles avec enfants en poussette ou juchés sur les épaules des parents, des gens d’ici ou d’ailleurs, de tous les milieux sociaux. Comme le résumait un Questembertois d’une trentaine d’années : « Ce qui est extraordinaire, c’est le mélange des âges, des générations, des classes sociales. C’était très net au moment de la soirée disco sous les Halles après le moules-frites. »

Riez sans modération

Les compagnies intéressées

Les professionnels eux aussi manifestent de l’intérêt pour les Festives Halles : ils savent qu’ils seront confrontés à des artistes de bon niveau. Pour figurer au programme, les administrateurs adressent leurs plaquettes, leurs press-books, leurs vidéos au service culturel de la ville. Il y a beaucoup de candidats ! et somme toute, peu de retenus. Ils apprécient aussi l’accueil dans les familles et les moments de convivialité : le dîner d’accueil, le pique-nique dans le jardin de la Tour Belmont où se mêlent les artistes, les élus et les bénévoles.
Pique-nique au jardin de la Tour Belmont

Des partenaires fidèles

A l’inauguration, seul moment un peu officiel de la journée, les intervenants ont tous dit leur soutien aux Festives Halles ; il est vrai que depuis le début, le Conseil Régional de Bretagne et le Conseil Général du Morbihan ont été des partenaires solides du projet communal. « L’offre culturelle innovante ne doit pas être réservée aux grandes métropoles ; les petites villes, comme Questembert, et le monde rural doivent y avoir accès : c’est un facteur de lien social, de bien-vivre ensemble mais aussi un levier de développement local » a souligné Paul Molac, député de la circonscription. Monique Danion, qui représentait le président de la Région, mais aussi maire de la Vraie-Croix, a rappelé que dans un territoire confronté au problème des usines Doux, ce moment de convivialité (et gratuit) ! était important pour redonner de la joie de vivre aux familles inquiètes de l’avenir.

A côté des partenaires publics, les sponsors privés continuent à soutenir l’événement « parce que ça fait du bien à tout le monde, disait l’un d’eux, mais aussi parce que ça contribue au rayonnement et à l’attractivité de notre petite ville. »

Les services techniques de la commune sont mobilisés pour la mise en place... et le nettoyage ensuite. A ce sujet, il faut noter que, malgré la foule qui déambule, la ville n’est pas sale parce que c’est une journée très ’familles". Les équipes de bénévoles sont aussi fidèles au rendez-vous : sans ces acteurs de l’ombre, les Festives Halles ne seraient pas ce qu’elles sont, une grande journée pour le pays de Questembert.

Et demain ?

Les Festives Halles sont bien ancrées dans le calendrier culturel, pas de raison d’arrêter. On pourrait pourtant imaginer de les étoffer en commençant par exemple dès le mercredi soir, avec un ou deux spectacles chaque soir. Il faudrait alors coupler l’événement culturel avec une offre commerciale autour de la rentrée. La proposition avait déjà été faite, mais elle mériterait d’être remise au débat.