Accueil > Du côté de Questembert > Dossiers > Grandes surfaces à l’Est de Vannes, ça bouge

Grandes surfaces à l’Est de Vannes, ça bouge

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Le Journal des Entreprises, du groupe Le Télégramme, jette un beau pavé dans la marre en évoquant l’arrivée potentielle du groupe Auchan à l’Est de Vannes et plus particulièrement à Theix...

Voir en ligne : Le journal des entreprises

Equilibrer l’offre commerciale autour de l’agglo de Vannes ?

Dit comme ça, l’objectif est louable : l’agglomération vannetaise a développé à outrance les zones commerciales à l’ouest avec des hypers comme Carrefour et Leclerc, et tout le reste autour. Chaque fois qu’un projet a tenté d’émerger à l’est, les adversaires, qu’il faudrait identifier précisément pour comprendre les motivations, se sont ligués pour l’empêcher d’aller à terme.

Mais évidemment, derrière la motivation apparente, fondée d’ailleurs du point du consommateur qui s’énerve dans les embouteillages à traverser la ville, vous devinez le potentiel commercial énorme : si vous proposez une offre intéressante avant l’entrée de la ville, vous allez toucher une clientèle nombreuse et la croissance démographique de tout ce secteur donne des perspectives alléchantes.

La défense des avantages acquis

Si le maire de Theix voit là une opportunité pour sa commune, les gros poissons de la grande distribution sont arc-boutés contre le projet, enfin pas ceux qui sont dans le jeu : Auchan, Super U, Cora, Leclerc et Carrefour. Car cela risque d’être « du lourd » : les propositions vont de 9000 m²...à 28000 m².

Zone de chalandise, évasion commerciale

Une telle implantation va rebattre les cartes des zones de chalandise de tout l’est de Vannes... Et les quelques chiffres qui sont donnés (à voir ici) donnent une idée des sommes en jeu, et des intérêts à défendre. Au détour d’une phrase, vous apprenez que l’offre questembertoise n’est pas assez attractive, car « le taux d’évasion est important. » Pourtant, du temps où l’on parlait d’un projet Leclerc à Questembert, et aujourd’hui quand on évoque un super U, les mêmes personnages nous répètent que non, non, il n’y a pas d’évasion commerciale à Questembert, l’offre locale sature la demande.... Ils auront bonne mine quand Auchan ou Cora, ou n’importe qui aura monté un énorme zone commerciale à Theix. Que restera-t-il pour le commerce questembertois ? Mais d’ici là, ils auront sans doute arrondi leur pelote : leur seule stratégie est là.

Publié le dimanche 8 janvier 2012, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Grandes surfaces à l‘est de Vannes
    Contribution au débat à l’adresse de Mr. le Maire de Questembert

    Les grandes enseignes de la Distribution sont de nouveau sur le pied de guerre à l’est de l’agglomération vannetaise…et les retombées éventuelles sur la grande couronne qui nous concerne (Questembert, Muzillac…) vous interrogent naturellement comme élus .
    Elles nous interrogent également comme citoyens plus modestes du territoire, et comme consom’acteurs.

    Un article apparemment bien informé du Journal des Entreprises du groupe Le Télégramme (5 janv 2012) cité par vos soins sur le site « Questembert notre Cité » ( 8 janv.2012) fournit une information éclairante sur ces projets et ambitions…D’autres documents de presse ( cf. O.F. du 5/11/12) ont également fourni un écho au débat local suscité à Questembert dans le cadre notamment du conseil municipal…

    Les éléments de contexte :
    Les zones commerciales ont depuis 15 ans colonisé essentiellement l’ouest de l’agglomération vannetaise avec notamment les hypermarchés Carrefour et Leclerc , sans compter, hors du commerce alimentaire, les Castorama/Conforama, Decathlon, Boulanger, Fnac…
    Cela a eu pour effet d’embouteiller la périphérie ouest au détriment de l’est .
    A l’est Leroy Merlin a créé un nouveau pôle aux potentialités évidentes et l’on peut comprendre qu’avec l’accroissement massif de la démographie (165 000 personnes attendues à l’échelle de l’agglomération à l’échéance de 2015) et l’ambition de développement de Theix la plupart des majors de la grande distribution se mobilisent et se confrontent pour occuper le terrain . Parmi eux les Leclerc, Auchan et Super U sont particulièrement montés au créneau…

    Dans votre rubrique de « Questembert notre Cité » en date du 8 janvier 2012, sous le titre « Grandes Surfaces à l’Est de Vannes, ça bouge », vous prenez tout naturellement position face aux opportunités ou menaces que ces projets soulèvent.
    Vous mettez en avant pour l’essentiel deux arguments :
    - la montée au créneau pour « défendre des avantages acquis » de ceux qui sont déjà sur la place en renvoyant en particulier sans le nommer au patron d’Intermarché ;
    - et les propos contradictoires du même responsable reconnaissant maintenant une importante « évasion commerciale » vers Vannes, qu’il aurait niée il y a quelques temps…

    Ces arguments sont peut-être valides, mais nous ne voulons pas entrer dans cette querelle.
    Par contre nous nous étonnons de la faiblesse des arguments que vous mettez en avant sur ce dossier.

    1-sur l’argument technique de « l’ évasion commerciale » vers Vannes …qui fait
    l’essentiel de votre propos :
    Ce n’est pas nous qui sous-estimerons cette évasion.
    L’implantation probable et à court terme d’une très grande surface sur Theix à l’est de l’agglomération vannetaise venant rééquilibrer une densité excessive et encombrante sur Vannes Ouest a de bonnes chances de l’amplifier.
    Mais vous maniez cet argument de « l’évasion commerciale », … comme vous l’aviez fait au temps des projets Leclerc sur Questembert, de manière incomplète.
    L’analyse d’une zone de chalandise ne peut faire abstraction de l’offre commerciale. Imaginer par exemple qu’un nouveau supermarché essentiellement alimentaire ( disons Super U pour remplacer feu le projet Leclerc ) à Questembert va se nourrir de/et réduire l’évasion commerciale observée est – pensons-nous - totalement fictif. L’évasion commerciale recouvre pour l’essentiel des gammes de produits référencés qu’un supermarché de 2500 à 3000m2 ne peut se permettre de présenter. Seuls des hypermarchés d’une surface supérieure à 5000m2 ( ce sera le cas vraisemblablement à Theix avec des projets de 9000 m2 pour le plus modeste) disposant de clientèles potentielles nettement supérieures à la zone de chalandise du territoire de Questembert et avec des « référencements » ( gammes de produits disponibles) beaucoup plus larges peuvent l’envisager.
    Face à ces perspectives d’une toute autre ampleur les Intermarché, Carrefour-Market, Super U de Questembert, Muzillac ou Malansac…comme les Baobab, peuvent se faire des frayeurs … !

    2-Ces supermarchés peuvent se faire des frayeurs, et leurs employés avec… !
    Et ce qui nous paraît menacé aussi et que nous mettons en avant depuis des années, au nom d’une autre analyse de l’intérêt général, c’est l’emploi ( agricole, agro-alimentaire et tertiaire…), c’est l’avenir des centre-villes, l’avenir du produire et consommer « local », du développement durable… qui ne se réduit pas à du développement tout court et à court terme.

    - Que vous vous battiez pour encourager la création d’emplois sur le territoire, nous ne pouvons qu’applaudir…Toutefois, quand vous mettez en avant, dans diverses circonstances, la création locale d’emplois générée par l’implantation d’un nouveau supermarché à Questembert nous pensons que cet argument ne résiste pas à une analyse économique et sociale globale...

    - Les grandes enseignes de distribution prises globalement ont détruit depuis 40 ans plus d’emplois de proximité qu’elles n’en ont créés aussi bien dans le commerce (bouche, habillement, chaussure, papeterie, livres …) que dans l’artisanat et les PME de transformation ;
    elles pratiquent toutes et de plus en plus une politique salariale qui privilégie bas salaires, compétitivité de performance entre salariés, emplois précaires, horaires discontinus et variables, absence de formation et chasse à toute forme d’organisation syndicale…
    ces mêmes enseignes, par l’intermédiaire de leurs centrales, continuent depuis 40 ans à pratiquer des stratégies d’achat, de standardisation, de conditionnement, de paiement différé, d’importation, de sous-traitance qui pressurent, asservissent , déstructurent leurs fournisseurs , y compris ceux de l’agro-alimentaire, des groupements de producteurs et autres coopératives , éliminant ainsi petits producteurs, transformateurs, accélérant la mue vers l‘agrandissement et l’appropriation des terres par les plus gros, l’intensif, le hors-sol, la mécanisation à outrance, l’endettement, la surexploitation des sols, des animaux… et des hommes !
    — >( A propos de main d’œuvre et de « distorsions de concurrence » , voir l’exemple des abattoirs de Lamballe qui – hors des normes françaises et européennes – sous-traitent leur main d’œuvre en perpétuel renouvellement avec des officines d’intérimaires de Roumanie ou Bulgarie)…

    - Les pouvoirs publics en plus de 40 ans ne sont toujours pas parvenus à réguler et instaurer des rapports équitables entre producteurs et distributeurs.

    — > Nous aurions donc attendu, et attendons toujours, qu’une prospective et une mobilisation politique plus appropriée , une conception du développement plus soutenable, en symbiose avec une démarche d’agenda 21… amènent à se démarquer des ambitions colonisatrices de la grande distribution, de la conception du développement économique qui la sous-tend : l’amplification de ses marges bénéficiaires…
    C’est bien Edouard Leclerc qui , lorsqu’il a créé ses « hangars à vendre » , lâchait au détour d’une phrase en s’en ventant que son concept de distribution pouvait générer « une mer de pertes dans un océan de profits » , manière de reconnaître qu’une stratégie de produits à bas prix ( apparents) engendrait une montagne de profits et que par ce biais les distributeurs n’ont rien à envier aux banques , aux assurances et autres fonds spéculatifs…

    1-Avantages / Risques :
    Pour quelques dizaines d’emplois peu qualifiés et précaires suscités par l’implantation d’une nouvelle enseigne à Questembert :

    nous n’éviterons sans doute pas l’implantation d’une très grande surface à Theix, et dès lors nous n’éviterons pas une évasion commerciale probablement accrue de ce fait…car un projet de supermarché à dominante alimentaire à Questembert n’est pas approprié pour y pallier ;
    cela entraînera une redistribution des cartes entre enseignes concurrentes plus localement et vraisemblablement leur fragilisation avec les conséquences décalées sur l’emploi ;
    cela provoquera une fragilisation accrue du commerce de centre ville et du dynamisme du centre-ville qui s’appuie immanquablement sur la juxtaposition de plusieurs fonctions concentrées et les déplacements conjugués et fréquents qu’elles génèrent : commerces, bien sûr, mais aussi administration, écoles, services sociaux, services divers (poste, banques, assurances, services médicaux, services culturels, etc…) . On voit déjà comment les commerces de bouche, les cafés… sont remplacés notamment par les agences immobilières…

    — > un urbanisme commercial d’opportunité, comme l’idée de la croissance pour la croissance, sans anticipation suffisante, sans prise en compte de tous les paramètres disponibles - dont ceux des crises climatiques, énergétiques, économiques et leurs incidences en terme notamment d’emplois, de déplacements, de maintien et d’accès au foncier agricole, de production et de consommation…ne peut conduire à des solutions pérennes.

    Notre propos n’est pas nouveau … et il n’est pas que critique :
    Diverses initiatives ont déjà été prises dans le cadre de l’agenda 21 que nous approuvons : citons le Pedibus, le développement d’une filière bois pour le chauffage, la possibilité de manger bio à la cantine, la promotion d’ économies d’énergie dans les bâtiments municipaux , la création d’une ZAC et de logements BBC, le projet de coulée verte, le chantier d’insertion, la redevance incitative , la collecte des emballages par un attelage hippomobile…

    De nouvelles initiatives sont opportunes, telles que l’économie d’espaces agricoles, l’opportunité de la saisie du frêt ferroviaire comme atout économique, le soutien à la création d’un magasin de producteurs... et nous nous exprimons dans ce sens au sein notamment de l’Agenda 21 de la Commune.

    Association « Elémenterre » et collectif de citoyens.
    Le 13 février 2012

    Répondre à ce message

  • Donc maintenant les grandes surfaces sont ouvertes le dimanche. Avec quelle autorisation ?
    que reste t’il du droit des salariés aux congés du dimanche ?Les clients devraient boycotter

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document