Accueil > Editoriaux > Faire le point sur les finances communales

Faire le point sur les finances communales

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Le vote des Comptes-Administratifs au conseil municipal est une bonne occasion de faire le point sur les finances communales et de présenter les perspectives de l’année à travers le débat d’orientation budgétaire. C’était le coeur des questions traitées au conseil municipal du lundi 1er mars. Marie-Thérèse Guidoux, première adjointe, avait la satisfaction de faire état d’un excédent supérieur à celui qui avait été inscrit au budget primitif en mars 2009.

Un résultat satisfaisant

Le résultat cumulé des deux sections investissement et fonctionnement dépasse les 800000 euros, alors que la prévision au mois de mars 2009 n’était que de 525 K€. Une prévision marquée par la prudence : pas d’optimisme dans les recettes, ni dans les dépenses. Tout le monde y a mis du sien pour maîtriser les dépenses.

Plus techniquement, l’excédent brut de fonctionnement (les recettes réelles moins les dépenses réelles) est de 1,418 M€. Après intégration des charges d’intérêts et des produits et charges exceptionnels, notre capacité d’autofinancement se maintient à plus d’un million d’euros. Et la capacité d’autofinancement nette, après prise en compte de capital des prêts remboursé dans l’année, dépasse encore 300 K€.

Trop de dépenses de personnel ?

Discours facile, mais qui ne résiste pas à un examen sérieux. En 2009, du personnel supplémentaire a été recruté pour le recensement et pour le traitement de nos archives. Mine de rien, cela fait 42000 euros. D’autre part, nous récupérons une part de ces dépenses : les emplois aidés du chantier nature donnent lieu à remboursement ; le salaire du gardien de la déchetterie nous était payé par le SIVOM, la communauté nous reversait une part du salaire de notre architecte. Cela dit, le niveau de services que nous rendons aux Questembertois ne peut pas être atteint sans qu’il y ait du personnel.

Si on fait référence aux ratios publiés par le ministère des finances, nous consacrons 42% de nos recettes, aux dépenses de personnel alors que la moyenne des communes de 5 à 10000 habitants est de 49%. Alors pourquoi cette polémique ?

Les charges de gestion courante, les « frais généraux » ?

Ce chapitre est l’objet de toute notre attention pour éviter les gaspillages, et tout le monde se mobilise pour contenir l’accroissement de ces dépenses. Mais c’est là qu’on mesure l’impact du panier du maire, dont le coût augmente beaucoup plus vite que l’inflation, que le panier de la ménagère... et que les dotations d’Etat.

L’endettement ?

L’encours de notre dette au 31 décembre 2009 est de 7,104 M€, si on considère réalisé le transfert au CCAS de l’emprunt lié à la rénovation de l’ancienne mairie (330 K€)

Rappelons que les collectivités ne peuvent emprunter que pour des investissements, pas pour boucler les fins de mois ! On peut avoir des dettes à condition d’avoir les moyens des les rembourser ! Dégager chaque année de quoi assurer l’annuité ; cela paraît une évidence ; les frais financiers sont inscrits dans les dépenses de fonctionnement, et le remboursement du capital est à la section d’investissement. Si nous ne pouvions assurer l’annuité, cela provoquerait un avertissement du trésor public et de la préfecture.

Mais il faut se demander en combien de temps nous pourrions rembourser toute notre dette en utilisant tout notre autofinancement : cela se mesure en années, et on considère qu’au-delà de 12 années, la situation devient préoccupante... Notre capacité dynamique de désendettement (ça s’appelle comme ça !) est inférieure à 7 années.

L’endettement du CCAS

Devons-nous ajouter la dette du CCAS ? Juridiquement, non, mais l’exercice peut être mené. Nous n’avons rien caché sous le tapis.

Si on agrège les deux budgets, cela augmente en effet l’encours de la dette pour l’amener à 8 M€, sans que cela rende la situation catastrophique. Parce qu’à ce moment-là, il faut intégrer les recettes du CCAS (sans tenir compte de la subvention de la commune)

Quant aux emprunts que réalise le Foyer Logement pour sa rénovation, ils seront garantis par la commune qui sera caution.. Mais il n’y a pas de perméabilité entre le budget communal et le budget du Foyer Logement (pas de subvention possible).

Non seulement, nous n’allons pas dans le mur, comme le prétend le conseiller général, mais notre situation, qui reste tendue, est correcte au regard des ratios utilisés par les services du trésor public.

Les projets pour l’année

Plusieurs gros projets sont déjà engagés, comme l’extension des salles de sports des buttes, ou comme la restructuration du carrefour de Lenruit ou la reprise de la rue Anne de Bretagne jusqu’au carrefour de la rue du Calvaire. En voirie urbaine et rurale, nous devrons continuer la requalification des routes les plus abimées, surtout après cet hiver rigoureux. Le programme de mise en séparatif des réseaux va continuer ainsi que l’amélioration de l’éclairage public.
Une première tranche permettra de refaire le rez-de-chaussée de la mairie (salle des mariages et du conseil, banque d’accueil). Sans oublier les améliorations aux écoles et dans les autres bâtiments communaux, ni les matériels nécessaires pour les services techniques.

La rigueur et l’effort

Avec ces orientations budgétaires pour 2010, nous voulons maintenir le cap de la rigueur et de l’effort : doter notre commune des équipements et des services que vous attendez. Et malgré le contexte de crise et la baisse des dotations de l’Etat, nous pensons atteindre ces objectifs sans solliciter plus les contribuables questembertois.

Publié le jeudi 4 mars 2010, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Beaucoup de Questembertois ont reçu dans leur boite aux lettres une publication d’une association qui se proclame citoyenne. Peu de choses sinon des attaques personnelles. Un article surnage, qui concerne la piscine et le chauffage au bois... avec des conseils sur ce qu’il aurait fallu faire, comme de penser à un réseau de chaleur. Eh bien, oui, on y a réfléchi, l’étude confiée à un bureau d’études spécialisé a montré que ce n’était pas économiquement viable. Cette étude a été présentée au SIVOM qui a tranché.

Quant au reste, c’est de la politique de caniveau.
En son temps - en l’occurrence lors de la campagne présidentielle de 1965 -, le général de Gaulle avait catégoriquement refusé de pratiquer la « politique des boules puantes », comme certains le lui conseillaient pour discréditer François Mitterrand et son passé vichyste. « Ceux qui les lancent finissent par sentir plus mauvais que ceux qui les reçoivent », avait ajouté le président de la République de l’époque.

Messages

  • Le torchon qui nous est arrivé dans les boites aux lettres ; Pierre Dac ou je ne sais plus répondait à un auteur qui lui demandait ce qu’il pensait de son livre : « Je vous ai lu ce matin d’un derrière distrait ».

    C’est le meilleur usage qu’on peut en faire.

    Répondre à ce message

    • Oui c’est le meilleur usage qu’on peut en faire !

      A part les critiques contre Pabeuf, il y a quand même un éditorial sur la réforme territoriale. Voilà quelqu’un qui veut que les collectvités se serrent la ceinture, alors que le gouvernement qu’il soutient à fait exploser la dette, fait des cadeaus fiscaux aux plus richess.
      Et attendez vous à un sacré tour de vis après les élections régionales :les retraites, les fonctionnaires, les collectivités.
      Votez quand même, ça suffit pas de râler, votez et pour la gauche
      votez ledrian

      Répondre à ce message

  • Votre conseiller général voudrait que la commune agisse pour l’emploi... Sans doute ne sait-il pas que la compétence économique a été transférée à la communauté de communes. Il ne sait pas non plus que la communauté a aménagé des zones pour acceuillir des entreprises. Que la zone de Kervault va être étendue.

    Mais nous savons tous que le développement de Questembert passe par le désenclavement routier. que la 2X 2 voies 775, priorité des priorités du conseil général, est renvoyée à plus tard. Voilà pourtant un domaine que le conseiller général du canton aurait pu faire avancé. Il a fait quoi pour le canton ? pour la commune ? deux ronds-points. Utile, mais il est mal placé pour donner des leçons aux autres

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Agenda