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Deuxième atelier participatif sur la ZAC multisites

Quelles formes urbaines ? espaces privés, espaces publics

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Le deuxième atelier de concertation autour du projet de ZAC multisites s’est tenu jeudi 11 octobre dans la salle de la mairie ; une quarantaine de personnes y ont participé sur le thème des « formes urbaines » Après l’exposé initial, les participants se sont répartis en tablées pour débattre des questions présentées par les animatrices : quelles formes urbaines, quelle place à la voiture, quels autres modes de circulation, quels équipements et services à développer, quels espaces réserver à la convivialité ?

Quelles formes urbaines ?

Formes urbaines ? De quoi parle-t-on ? En ouverture, les deux animatrices ont présenté les extrêmes : d’une côté, la concentration à l’ancienne, dans les villes historiques, avec leurs maisons collées les unes aux autres dans des ruelles étroites ou l’empilement moderne, dans des tours posées au milieu de nulle part, et de l’autre, les villes pavillonnaires qui s’étalent et viennent empiéter sur les terres agricoles.

Ne plus gaspiller la terre

En effet, l’autre question, l’emprise de plus en plus forte sur les terrains naturels souvent à vocation agricole, ce qu’on appelle l’artificialisation des sols, est au cœur des préoccupations et spécialement en Bretagne, au point que le préfet de Région vient de proposer une charte pour l’économie foncière, qui vise à restreindre l’étalement urbain. Il faut densifier, rassembler le plus possible les habitants auprès des centres urbains. La loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) du gouvernement Jospin a été amendée à la marge par la loi Robien Urbanisme et Habitat puis par la loi Borloo sur le renouvellement urbain, mais la tendance est restée la même : ne plus gaspiller la terre.

Les lois issues du Grenelle de l’environnement ont encore durci les exigences de densification et imposé la prise en considération des dépenses énergétiques : la nouvelle règlement thermique (RT 2012) impose un plafond de consommation d’énergie primaire (chauffage, eau chaude, éclairage, climatisation, ventilation) de 50 kilowatts/heure par m² et par an, inférieur de plus de moitié à la moyenne actuelle d’environ 120 kWh par m² et par an. En accolant des maisons de ville, on réduit la déperdition par les murs latéraux, en construisant sur plusieurs étages, on diminue les pertes par les plafonds. La nouvelle réglementation incite elle aussi à concentrer.

Ajoutez à cela les coûts des transports : la dispersion des habitats impose pratiquement la voiture individuelle, et, si l’on va plus loin vers la campagne, il faut du transport scolaire, des bennes à ordures qui parcourent les hameaux, etc.

L’insertion urbaine, une exigence forte

Ces contraintes sont maintenant connues, elles ne doivent pas cependant conduire à un urbanisme concentrationnaire, qui prive les habitants de toute intimité. Dans les débats de l’atelier, certains ont pointé les conséquences de la densification : un immeuble de plus grand volume vient s’insérer dans un environnement pavillonnaire. Difficile de trouver des réponses ponctuelles : le promoteur – qu’il soit public ou privé – va souhaiter optimiser le foncier, sans forcément se préoccuper de l’insertion dans le contexte, dans le « paysage urbain ». L’argument est recevable, et il conduit à rechercher des compromis, que seule une opération dans un contexte plus large peut permettre. C’est une des raisons qui justifient la procédure ZAC.

Des espaces publics de qualité, des services à proximité

Développer l’habitat impose aussi de prévoir des espaces publics, pour la commodité et la convivialité. Quoi qu’on pense de l’automobile, à ce jour, il faut prévoir des parkings et des voies adaptées. Quand on fait le compte, les parkings sont en nombre suffisant, même si certains le contestent. En revanche, les manques sont visibles pour les espaces récréatifs : ils sont insuffisants pour les jeux des enfants, la détente des adultes, les coins de repos pour les plus âgés.

Les échanges ont été riches, les attentes sont fortes, malgré des craintes et des points de friction sur les réponses à apporter. La réflexion va se prolonger jeudi 25 avec le troisième atelier dont le thème général sera la place de la nature dans la ville.

Les ateliers sont ouverts à tous.

Publié le mardi 23 octobre 2012.

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