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Dettes, finances, règle d’or et poudre aux yeux

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L’opposition locale, à l’image de Sarkozy, nous rebat les oreilles avec la question de la dette. Au niveau national, c’est vrai, aux alentours e 85% du PIB, la dette est préoccupante. Elle était de 57% du PIB en 2001. Localement, vous pouvez choisir entre ignorance et mauvaise foi : quelques clics sur internet et vous pouvez comprendre que la situation de Questembert n’a rien de dramatique par rapport à bien d’autres communes.

Regardons les chiffres

A Questembert, en effet, la dette par habitant était à la fin 2010 un peu supérieure à la moyenne des communes comparables, mais la capacité de désendettement est dans la norme, comme le rapport entre la dette et les recettes de fonctionnement. Et en 2011, la commune n’aura pas recouru à l’emprunt, ce qui va faire baisser mécaniquement le niveau d’endettement. Voir ici les données officielles sur le site du ministères des Finances.

Si l’on regarde la situation de la commune quand la majorité actuelle a été choisie par les Questembertois, en 1995, la dette totale était de 42 486 684 Francs. Traduit en euros d’aujourd’hui, selon le coefficient d’érosion monétaire calculé par l’INSEE, cela fait une dette totale de 8 154 894 Euros, soit rapporté à la population de 1995 (5334 habitants), une dette de 1 528,85 € par habitant.

Evidemment, il n’y avait à l’époque pas de vraie médiathèque, pas de maison de l’enfance, pas de centre social, pas de maison des jeunes, pas de salle de gymnastique, pas de salle de tennis de table, pas de salle de tennis, pas d’ateliers communaux, pas de salle de loisirs au camping qui n’était pas encore rénové, ni du patrimoine communal (église, halles, chapelles st-michel et du Bodan)... Je ne parle pas des zones d’activités, du centre de secours, ni de l’Asphodèle, ni de la nouvelle piscine, constructions intercommunales qui pourtant impactent les ressources communales.

Et tout cela, en respectant la règle budgétaire qui s’impose à toutes les collectivités locales : l’interdiction absolue d’emprunter pour les dépenses de fonctionnement (salaires, frais généraux) et l’obligation de dégager un autofinancement supérieur à l’annuité de la dette.

Règle d’or ? de l’esbroufe

Quant à la règle d’or, nouvelle lubie d’un président qui a creusé la dette nationale de 600 milliards d’euros en 5 ans (plus de 33%) et qui n’est vraiment pas le mieux placé pour vanter la rigueur budgétaire, elle est déjà dans les textes... sans qu’il ait pris soin de la mettre en pratique. En effet, comme le montre Samuel Laurent dans cet article du Monde, la constitution française prévoit dans son article 34 prévoit un « objectif d’équilibre des comptes des administrations publiques ».

En fait, on dirait un ivrogne qui voudrait obtenir la fermeture des bistrots, et d’abord pour les autres.

Publié le mercredi 7 décembre 2011.

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