Accueil > Editoriaux > Défendons la Poste

Défendons la Poste

Défendons les services publics

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Le gouvernement a décidé de changer le statut de la Poste et d’en faire une Société Anonyme, donc une société privée, même s’il affirme que tous les capitaux resteront publics. Alors que le rôle de la Poste est crucial comme premier service public de proximité, surtout en cette période de crise, c’est le moment que choisit le gouvernement pour engager sa privatisation.

Ainsi, après France Télécom, Edf, Gdf (qui ne devait jamais être privatisée 
selon les propres paroles de Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’économie), c’est à La Poste que s’attaquent les lobbies du « tout privé » et de la concurrence à outrance.

Les directives de Bruxelles ne sont qu’un prétexte, même si les libéraux européens sont, par idéologie, des adversaires des services publics. Les « nécessaires modernisations » de l’entreprise n’obligent pas la Poste à ouvrir son capital en vue de sa privatisation.

Le rôle de la Poste pour maintenir le lien social est essentiel : dans certains coins, le facteur est la seul visite quotidienne pour des personnes isolées. Le réseau de la Poste irrigue le territoire, et la fermeture du bureau de poste est une accélération de l’abandon des zones rurales. C’est d’ailleurs ce qui a conduit les communes à prendre dans leur budget pour financer les « agences postales communales ». Mais cela n’allait pas assez vite, le gouvernement veut maintenant enclancher la privatisation : les profits de la banque postale iront aux actionnaires, les dépenses d’un service public de plus en plus dégradé seront poussées vers les collectivités locales.

Alors, mobilisons-nous pour la Poste.

Vous pouvez déposer votre bulletin dans l’urne à la mairie

Bullletin de vote pour la poste

Votation citoyenne samedi 3 octobre

sous les halles et devant la poste

PDF - 342 ko
Un diaporama éclairant

Publié le vendredi 2 octobre 2009.

Messages

  • c’est dans le Monde

    l’avenir de nos services publics ?

    La Poste belge invente le facteur « low cost »
    LE MONDE | 01.10.09 | 14h59

    Trois heures de travail par jour et un salaire brut de 25 euros : c’est la proposition du patron de la Poste belge, Johnny Thijs, à tous ceux qui voudraient devenir « facteurs de quartier ». Une nouvelle fonction, censée limiter le coût de la distribution du courrier avant l’ouverture totale à la concurrence des services postaux, en 2011. Un salaire de misère ? M. Thijs s’énerve quand on lui pose cette question. Il objecte que le tarif horaire des nouveaux facteurs pourra être porté à 10 euros avec les primes et que ce montant est supérieur au minimum légal en vigueur. De plus, souligne-t-il, c’est cela ou le risque de faillite et la fin du service universel, qui garantit à tous les Belges la livraison de leur courrier, du lundi au vendredi.

    Selon la direction de La Poste, qui recherche 8 000 personnes, des jeunes, des retraités et des femmes au foyer pourraient être intéressés par un travail consistant à livrer des envois de moins de 75 grammes dans la zone où ils habitent. Le public est sceptique, les syndicats hostiles, les facteurs d’autant plus énervés qu’on demandera à certains d’entre eux de préparer les tournées de ceux qui ont été baptisés les « low cost », les postiers à faible coût. Des arrêts de travail ont lieu en Wallonie et à Bruxelles.

    Des spécialistes estiment que le projet est tenable, à condition qu’un salaire aussi faible puisse être combiné avec une retraite ou une indemnité de chômage. A condition aussi que les facteurs soient formés et accompagnés pour qu’ils ne s’éclipsent pas « au premier vent ou à la première averse », selon la formule de Jan Denys, de la société d’intérim Randstad.

    Face à M. Thijs, un patron inflexible qui rationalise, réorganise, ferme des bureaux et a déjà fait disparaître - sans licencier - 8 000 emplois en cinq ans, le gouvernement observait un silence prudent. Désormais, les pouvoirs publics sont appelés à la rescousse par des syndicats qui craignent que le dirigeant de La Poste fasse passer son plan en force, comme la loi l’y autorise. Ils ont peur que, dans un premier temps, les postiers les plus âgés soient forcés d’accepter ce sous-statut et qu’à terme le métier de facteur disparaisse.

    Pas de quoi impressionner M. Thijs : il objecte que sa société connaît déjà un déficit chronique et risque d’être emporté par le vent de la libéralisation. « Il se soucie de l’avenir de l’entreprise, nous nous soucions de l’avenir du personnel », résume un syndicaliste flamand. Dialogue de sourds.

    Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Article paru dans l’édition du 02.10.09

    Répondre à ce message

  • A lire sur le site d’Alternatives Economiques, ici, une réflexion de Philippe Frémeaux qu’on pourrait méditer...

    Un extrait pour vous mettre en alerte

    La Poste, ne nous leurrons pas, est déjà en situation de concurrence sur la plupart de ses activités : dans le domaine bancaire, où c’est plutôt elle qui taille des croupières à ses concurrentes ; dans le domaine de la messagerie, des colis, du courrier express. Seul le courrier de base demeure soumis au monopole, mais cette activité de base est en déclin rapide. Nos boites aux lettres ne contiennent plus que des factures et relevés divers qui commencent déjà à transiter par l’Internet. Prétendre dans ces conditions que tout pourrait continuer comme avant est un mensonge. Il faut certes maintenir le lien social dans nos campagnes, mais il n’est pas sûr que la présence de milliers de bureaux de poste sous-employés soit la meilleure façon d’y parvenir. Et ce n’est pas ainsi que la Poste relèvera les défis auxquels elle est confrontée sur les segments de marché où elle est déjà en concurrence.

    Voir en ligne : le site d’Alternatives Economiques

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document