Georges Fillioud, symbole du combat pour le pluralisme de l’audiovisuel, est décédé.

Je n’ai pas eu l’occasion de fréquenter l’homme politique Georges Fillioud mais il m’a été donné de le rencontrer lors des « Rencontres du Cinéma » de Beaurepaire (38), le maire m’ayant présenté à son ancien collègue du Gouvernement. Il accompagnait alors son épouse, Danièle Evenou, aux rencontres.
J’ai eu de nouveau l’occasion de le croiser dans les ruelles de Bonnieux dans le Lubéron où nous échangions quelques mots. Il était toujours drôle, plaisant, ouvert et agréable à écouter.

Mais c’est évidemment son combat pour la liberté de la presse et des radios qui retient mon attention, alors qu’adolescent j’écoutais « Radio Caroline » et autres radios pirates.

Ancien journaliste, c’est sa connaissance des médias et sa proximité avec François Mitterrand, qui le propulsèrent au Ministère de la Communication.

Alors que les médias audiovisuels sont fermement verrouillés depuis les débuts de la Ve République par les pouvoirs gaulliste et giscardien, la liberté des ondes figure dans le programme de François Mitterrand. Nommé Ministre, il aura la responsabilité de mettre en œuvre cette promesse. Il s’en acquitta avec rigueur et ténacité : éclatement du monopole, autorisation des radios libres, création d’une instance indépendante de régulation, … , tous projets de loi de liberté contre lesquels la Droite livra des batailles inimaginables pour les Français du 21ème siècle.

Quand je compare ces avancées sociétales avec les attaques de l’UMP contre les droits fondamentaux, j’attends avec impatience 2012 …